9 réponses à ce sujet

[belvis]

Les rapes floculent par-dessus les soupières
Et nous les licherons, le groin dans nos bavettes,
Ces vermisseaux ardents chiassés hors des filières,
L'abécedaire visqueux qui colle à leurs manchettes.
Nous y lirons des nouilles blanchies mais bien trop fades,
Turbide le bouillon dans sa cuisson françoise,
Un quelquonque bouquet vaut mieux que la panade,
Autour de nos gamelles, les pisse-froid dégoisent...

[lio...]

Viendra la disette des mots...

[Henri.]

Nouilles trop fades ! scandaleux.
et puis quoi ? trop cuites en plus ?
beurk.

salut savoureux

Henri

[Pritos]

JOUI-SSIF!

Le rire est le meilleur des digestifs!

La politique est une affaire de malbouffe!
Et ces gazettes qui en font leurs tartines!
Etonnons-nous de ces luttes intestines!
Ah le bel opéra-bouffe!

Salut et bon appétit, citoyen!

[Paname]

[quote name='belvis' date='Apr 9 2007, 06:11 PM' post='8137']


Bravo
Belle richesse de sonorités et de vocabulaire

J'ajouterai cependant que c'est pas demain qu'on pourra encore se passer de nos gamelles !

Alors autant s'assurer, et dès le 22, qu'on ne boira pas le bouillon et qu'on saura éviter la panade.
Et reconnaissons que certains pisse-froid auront au moins fait leur possible, sans garantie de résultat hélas, pour aider à temps à ce qu'il reste un petit bouquet à la pochette de nos soupières...

[Paname]

quand toute la poésie dérape!

Assertion péremptoire en cinq mots, qui sonne faux, et surtout très dangereuse, à mon oreille de poète parfois "engagé".

La poésie est, pour moi, et fondamentalement, la liberté suprême.

Rester assis dans l'éther privilégié sur son petit nuage poétique , ignorant ceux qui souffrent tout en bas, privés qu'ils sont du loisir ou de la culture pour les rejoindre, et estimant déchoir s'il fallait prévenir depuis là-haut de la tornade qui s'annonce et qu'on est seul à voir à temps : voilà, pour moi, où se trouverait le vrai "dérapage" !
Et la vraie responsabilité d'une "vigie" intellectuelle défaillante.

Toute la poésie ne "dérape" certainement pas quand elle clame, inlassablement, qu'elle ne peut vivre dans la "barbarie".
Le poète ne fait là au contraire que son travail "d'honnête femme" ou "d'honnête homme", éclairés et citoyens !
Car la poésie libère et fait avancer, quand la "barbarie" étouffe et fait reculer.

Il y a des temps pour tout :

En ce moment, c'est le temps d'écrire, de dire, et de prédire, en prose ou poésie, mais libres.
Le 22/4 et le 6/5, ce sera le temps d'agir, toujours libres.
Après, ce sera le temps de vivre, libres...ou de subir, esclaves.

La poésie est multiforme.
J'accepte la poésie engagée.
Mieux, je la reconnais, et la revendique, comme une de ses formes les plus efficientes.
Evidemment non exclusive de toutes les autres.

Rien de profondément fondamental n'est tabou pour la poésie.

Ceci n'est que mon avis, mais...je le partage !
Et sans partage !

Paname, pisse-chaud

[belvis]

Merci à vous d'avoir apprécié ce petit moment d'humeur, qui n'engage bien evidemment que moi.
Mais si l'esprit est partagé...

Je dérape volontiers quand certains lissent.

bohemia, tu te retiens à quoi pour ne pas glisser ?
A la vraie poèsie ? Mais quelle est-elle alors ?...


Cordialement.

[F?lice]

Les rapes floculent par-dessus les soupières
Et nous les licherons, le groin dans nos bavettes,
Ces vermisseaux ardents chiassés hors des filières,
L'abécedaire visqueux qui colle à leurs manchettes.
Nous y lirons des nouilles blanchies mais bien trop fades,
Turbide le bouillon dans sa cuisson françoise,
Un quelquonque bouquet vaut mieux que la panade,
Autour de nos gamelles, les pisse-froid dégoisent...

coucou Belvis,

bon, c'est du Belvis, c'est chouette. J'dis pas. Mais j'ai comme l'impression que cette forme d'écriture est trop facile pour toi. Je veux dire... rôôô pardon de le dire comme ça... que tu t'es pas foulé. Mais si ça tombe, je pense trop, en lisant ce texte, à ce que je connais (un peu) de ton écriture.

J'dis pas, hein, j'apprécie. C'est seulement cette sensation de vent agréable mais moyennement risky, d'une vieille habitude de comportement qui se glisse subtilement dans le truc.

Féfé.

[Paname]

bon, c'est du Belvis, c'est chouette. J'dis pas. rôôô pardon de le dire comme ça...J'dis pas, hein, j'apprécie. C'est seulement cette sensation de vent agréable mais moyennement risky, d'une vieille habitude de comportement qui se glisse subtilement dans le truc.

Bon, ben...là, c'est du Felice ! et grand teint !
Et c'est chouette aussi...

[belvis]

Féfé,

Tu as raison.

Cette forme-là d'écriture ressemble plus à des effets de manches,
et j'ai tenté de me faire plaisir dans la stricte utilisation du mot,
sans vouloir trop forcer le trait, non plus.
C'est vrai que le risque n'est pas grand.
Juste une envie de tirer à balles à blanc.

Féfé, tu as bien vu.