Comète.
#1
Posté 11 avril 2007 - 05:46
noyés dans des nuits de cire
Un ruisseau - ébloui - éclabousse
les ténèbres d'écorce -brisé-
-A demi-mots-
je revois aux premières lueurs
l'âme ouverte
qui aurait pu la reconnaitre
dessinant dans l'air
une berceuse
-seule-
une danse étonnée froisse les heures
l'insomnie -doigts ténébreux-
verse l'ordre des nuits
-c'est bien trop long-
les feuilles s'occupent d'une fin
l'indifférence -humide-
nappe nos maux
tu tresses
la mémoire du jour
-J'ai envie du cri de tes rides-
De toi Comète immortelle
Restons encore irréels
-disparaissons-
Glacés -par vent- solitaires
nous sombrerons -pendus-
J'ai -froid- maintenant
#2
Posté 11 avril 2007 - 06:06
C'est très long des siècles ouverts
noyés dans des nuits de cire
Un ruisseau - ébloui - éclabousse
les ténèbres d'écorce -brisé-
-A demi-mots-
je revois aux premières lueurs
l'âme ouverte
qui aurait pu la reconnaitre
dessinant dans l'air
une berceuse
-seule-
une danse étonnée froisse les heures
l'insomnie -doigts ténébreux-
verse l'ordre des nuits
-c'est bien trop long-
les feuilles s'occupent d'une fin
l'indifférence -humide-
nappe nos maux
tu tresses
la mémoire du jour
-J'ai envie du cri de tes rides-
De toi Comète immortelle
Restons encore irréels
-disparaissons-
Glacés -par vent- solitaires
nous sombrerons -pendus-
J'ai -froid- maintenant
Un grrr chaud pour toi, déesse.
Ce texte me touche énormément. Et il semble... qu'il te ressemble. Simple et ingouvernable.
#3
Posté 12 avril 2007 - 07:17
#4
Posté 12 avril 2007 - 08:05
je ne sais pas si je vais aller au coiffeur aujourd'hui ?
c'est pas, chez le coiffeur plutôt? Ou alors: je ne sais pas si je vais aller à l'endroit, lieu, boutique ou un professionel se charge (et me fait charger de l'utilisation de ses compétences) de ma coiffure
#5
Posté 12 avril 2007 - 08:17
que fais tu de beau aujourd'hui ?
#6
Posté 12 avril 2007 - 08:19
#7
Posté 12 avril 2007 - 11:17
C'est très long des siècles ouverts
noyés dans des nuits de cire
Un ruisseau - ébloui - éclabousse
les ténèbres d'écorce -brisé-
-A demi-mots-
je revois aux premières lueurs
l'âme ouverte
qui aurait pu la reconnaitre
dessinant dans l'air
une berceuse
-seule-
une danse étonnée froisse les heures
l'insomnie -doigts ténébreux-
verse l'ordre des nuits
-c'est bien trop long-
les feuilles s'occupent d'une fin
l'indifférence -humide-
nappe nos maux
tu tresses
la mémoire du jour
-J'ai envie du cri de tes rides-
De toi Comète immortelle
Restons encore irréels
-disparaissons-
Glacés -par vent- solitaires
nous sombrerons -pendus-
J'ai -froid- maintenant
j'ai un très gros faible pour le
"j'ai envie du cri de tes rides
de toi Comète immortelle"
et pout tout le reste aussi
c'est du grand Ds
#8
Posté 13 avril 2007 - 11:59
C'est très long des siècles ouverts
noyés dans des nuits de cire
Un ruisseau - ébloui - éclabousse
les ténèbres d'écorce -brisé-
-A demi-mots-
je revois aux premières lueurs
l'âme ouverte
qui aurait pu la reconnaitre
dessinant dans l'air
une berceuse
-seule-
une danse étonnée froisse les heures
l'insomnie -doigts ténébreux-
verse l'ordre des nuits
-c'est bien trop long-
les feuilles s'occupent d'une fin
l'indifférence -humide-
nappe nos maux
tu tresses
la mémoire du jour
-J'ai envie du cri de tes rides-
De toi Comète immortelle
Restons encore irréels
-disparaissons-
Glacés -par vent- solitaires
nous sombrerons -pendus-
J'ai -froid- maintenant
Un coup au coeur en lisant le premier vers...
une émotion intense comme un coup de poing
je n'arrive pas encore à analyser pourquoi.
Peut-être cela me rappelle-t-il quelques nuits d'insomnie...
j'ai ressenti comme un plongeon tout droit dans de l'eau glacée...
et puis on continue à nager parmi les images et les sensations.
Très beau.
Artemisia
#9
Posté 13 avril 2007 - 01:54
Arté, tu peux m'en dire davantage, j'ai comme l'impression que tu voudrais percer quelque chose que je n'arrive pas à saisir également.
Baptiste, j'espère que tu as fait un beau rêve ?
Laure (j'adore ce prénom), tes cheveux, chez le coiffeur ?
Que neni, fais comme moi, laisse -tes cheveux- tranquille !
Amicalement.
#10
Posté 13 avril 2007 - 07:31
alors que je n'arrive même pas à m'en dire à moi-même...
"C'est très long des siècles ouverts
Noyés...."
Déjà le rythme de la phrase est beau, ample, majestueux... comme les siècles eux-mêmes. J'ai vu les siècles à mes pieds.
Comme ça, oui, devenue quelque chose d'irréel et de complètement spirituel... et pourtant juste l"impression que l'on a lors des nuits d'insomnie quand le temps, le temps , le temps devient lui-même élastique et irréel ... ou trop réel justement.
Il y a dans ton texte quelque chose sur le temps, l'éternité, l'éternel présent, quelque chose d'intensément sacré et d'une spiritualité peut-être voulue, peut-être sous jacente, je ne sais pas.
C'est comme une naissance qui n'en finirait pas, tu vois ? une naissance éternellement naissante...
Une communion aussi.
bon chuis peut-être un peu torturée, fais pas attention si je suis à côté de la plaque. j'aurai de la chance si tu comprends quelque chose à mon charabia...
J'ai du mal à exprimer vraiment ce que j'ai ressenti, je reviendrai te lire ( et t'écrire ) un peu plus tard...
bisous
Artemisia
#11
Posté 13 avril 2007 - 08:25
J'ai écrit ce poème, dans des instants où je ne pensais pas. Je l'ai repris pour le sublimer, car je lui trouvais une belle allure. (Cf. Innachevés). Bisous
#12
Posté 14 avril 2007 - 08:26
Ils sortent de nous sans que la raison ne les étouffe. Ils viennent à nous librement.
Ensuite on peut les retoucher et les analyser.
Comme on analyse des rêves.
j'y reviens:
les nuits de cire...
quelque chose est gravé là dans cette matière fragile qu'est la cire, c'est gravé comme dans une mémoire à la fois durablement... et pourtant la cire c'est si fragile...
la comète traverse le ciel, nous ne la voyons qu'un instant et pourtant elle continue sa course éternellement ou presque, car tout a une fin, même si les siècles ouverts sont très longs...
Il y a dont une chose poignante et bouleversante dans ce poème: l'idée de l'éternité face à l'éphémère de la vie, l'idée du vieillissement : le magnifique " cri de tes rides"... mais la création, elle , ne peut être que dans le temps et soumise au vieillissement.
l'éternité est de l'ordre de l'immobile, alors que la création jaillit (le ruisseau...la danse qui "froisse l'ordre des nuits"...)
Cette chose poignante est l'acceptation de la finitude, dans les cinq derniers vers.
@ +
Artemisia