le dernier menteur est rabah.

Vilain, avec sa malice, il en restait souvent
Aux devants des mensonges, pour racornir
Sa vivacité d’homme qu’il voyait seul vivant.

Derrière l’accent des maux mordants, il pressait
Le pis de sa mère comme un enfant pour assouvir
Sa puérilité, sa faiblesse et celle de sa déclassée.

Je ne laisserai pas ma nature mourir devant l’or
Qui brillait des décences de mes souvenirs
Ce soir, demain ou après demain pour armer l’essor

Des galéjades qui se bousculaient entre vos dires.
Je ne raserai pas les poiles des carottes qui se frisaient
De honte devant la blancheur des gros navets,

Mais tôt ou tard j’acérerai de nouvelles lames
Sur les braises qui saignaient dessous mes flammes
Insouciantes, pour peler la rugosité du pâle rire.

Viens ! J’en offrirai un doux somme à tes yeux.
Viens ! Je te ranimerai chaque matin d’un sourire…
Viens ! Je peindrai la terre et les cieux, si tu veux.

Viens ! Tu n’auras pas à sécher au matin tes soupirs,
Pour mouiller tes yeux et tes vœux.
Mes vents ce soir peigneront leur ire,
Mes flammes maintiendront longtemps leur feu
Ce soir, demain ou après demain pour vous en dire…

farid khenat.