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5 réponses à ce sujet

#1 Invité_Oghamm_*

Invité_Oghamm_*
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Posté 18 juin 2008 - 08:16

Petite
Je regardais les anges
Les contours
L'incompréhension régnait


J'aimais la douceur
La nuit aux étoiles
Les marées à côté


J'aimais


Du même printemps
Qu'aujourdh'ui


Mais je sais
Je ne parviens plus à dire
Même en secret


Je suis passée
Trop difficile
D'exister


#2 potem

potem

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Posté 18 juin 2008 - 10:10

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#3 claricorne

claricorne

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Posté 19 juin 2008 - 06:22

Petite
Je regardais les anges
Les contours
L'incompréhension régnait


J'aimais la douceur
Les nuits aux étoiles
Les marées à côté


J'aimais


Du même printemps
Qu'aujourdh'ui


Mais je sais
Je ne parviens plus à dire
Même en secret


Je suis passée
Trop difficile
D'exister


L'enfant demeure en nous...
En secret on peut lui parler et mieux, l'entendre.
Bisou
Claricorne


#4 Yolyste

Yolyste

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Posté 21 juin 2008 - 02:05

Pourquoi toujours j’aimais ?
Les printemps se suivent et se suivent et se suivent et bingo; une nuit, des étoiles, des poussières à l’âme, des j’aime, l’incompréhension régnait et régnera toujours, l'instant reste le moment de vérité

#5 Les mots nécessaires

Les mots nécessaires

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Posté 21 juin 2008 - 07:58

Félicitation pour ce petit texte. Très beau dans sa simplicité, écrit peut-être à l'instinct, mais rempli d'une bien belle sensibilité. Pourquoi est-ce beau?

Le premier vers est superbe:

"Petite
Je regardais les anges"

La mise à la ligne après "petite", qui suspend la lecture, (très important, les bonnes mises à la ligne!) On s'arrête sur ce premier mot. Cela résume à la fois "quand j'étais petite, je regardais les anges", mais aussi bien: "parce que j'étais petite je regardais les anges". Donc très beau premier vers par sa richesse de sens. Et l'imparfait du verbe: "regardais" dit tout de suite que "petite", je ne le suis plus, je ne peux plus l'être, ou je ne crois plus l'être.

Le regret de l'enfance imprègne logiquement la suite du poème;
le regret de l'enfance perdue, le regret de l'esprit d'enfance est un sentiment universel! A la fin du poème, le sentiment s'éteint comme dans un murmure, avec des mots un peu détachés, comme ceux qui passent par l'esprit sans faire une phrase:

"
Je suis passée
Trop difficile
D'exister"

Un très beau premier vers, un très beau final aussi. "Je suis passée" répond à "petite": cela est passée, et, ainsi, celle qui parle est passée aussi: ce qu'elle est ne lui semble plus être elle-même… Elle se découvre "passée", comme on dit d'une photo un peu "passée", d'un tissu aux couleurs "passées"… Avec la fuite de l'esprit d'enfance, ce sont les couleurs du monde qui sont passées sous la difficulté d'exister…

Au plan des formes, je regrette seulement la deuxième strophe un peu maladroite: l'usage des pluriels est pénible en poésie à cause des liaisons pas toujours agréables.

Ainsi:
"J'aimais la douceur
Les nuits aux étoiles
Les marées à côté "

Le singulier "la douceur" entre en conflit avec le pluriel "les nuits aux étoiles" (nuit Zaux Zétoiles… pas top!) Mieux vaut un singulier, on n'y perd rien:

"J'aimais la douceur,
La nuit aux étoiles,
Les marées à côté"

"Les marées à côté" n'est pas non plus très satisfaisant. Si on doit conserver l'image, alors, après le pluriel "aux étoiles", on peut garder le pluriel "Les marées" (un singulier serait encore moins agréable).

Bref, merci Oghamm pour ce texte plein de finesse, de délicatesse, d'esprit d'enfance… sans doute pas si loin que cela!




#6 Invité_Oghamm_*

Invité_Oghamm_*
  • Invité

Posté 21 juin 2008 - 08:01

Félicitation pour ce petit texte. Très beau dans sa simplicité, écrit peut-être à l'instinct, mais rempli d'une bien belle sensibilité. Pourquoi est-ce beau?

Le premier vers est superbe:

"Petite
Je regardais les anges"

La mise à la ligne après "petite", qui suspend la lecture, (très important, les bonnes mises à la ligne!) On s'arrête sur ce premier mot. Cela résume à la fois "quand j'étais petite, je regardais les anges", mais aussi bien: "parce que j'étais petite je regardais les anges". Donc très beau premier vers par sa richesse de sens. Et l'imparfait du verbe: "regardais" dit tout de suite que "petite", je ne le suis plus, je ne peux plus l'être, ou je ne crois plus l'être.

Le regret de l'enfance imprègne logiquement la suite du poème;
le regret de l'enfance perdue, le regret de l'esprit d'enfance est un sentiment universel! A la fin du poème, le sentiment s'éteint comme dans un murmure, avec des mots un peu détachés, comme ceux qui passent par l'esprit sans faire une phrase:

"
Je suis passée
Trop difficile
D'exister"

Un très beau premier vers, un très beau final aussi. "Je suis passée" répond à "petite": cela est passée, et, ainsi, celle qui parle est passée aussi: ce qu'elle est ne lui semble plus être elle-même… Elle se découvre "passée", comme on dit d'une photo un peu "passée", d'un tissu aux couleurs "passées"… Avec la fuite de l'esprit d'enfance, ce sont les couleurs du monde qui sont passées sous la difficulté d'exister…

Au plan des formes, je regrette seulement la deuxième strophe un peu maladroite: l'usage des pluriels est pénible en poésie à cause des liaisons pas toujours agréables.

Ainsi:
"J'aimais la douceur
Les nuits aux étoiles
Les marées à côté "

Le singulier "la douceur" entre en conflit avec le pluriel "les nuits aux étoiles" (nuit Zaux Zétoiles… pas top!) Mieux vaut un singulier, on n'y perd rien:

"J'aimais la douceur,
La nuit aux étoiles,
Les marées à côté"

En revanche, après le pluriel "aux étoiles", le pluriel "Les marées" passent bien, et il faut le garder car il vaut mieux: les marées Zà côté" que "la marée à côté" (pas beau, les voyelles qui se suivent).

Bref, merci Oghamm pour ce texte plein de finesse, de délicatesse, d'esprit d'enfance… sans doute pas si loin que cela!



Merci à toi cela m'a fait du bien de te lire. Je n'en attendais pas autant. Merci