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Le bal


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1 réponse à ce sujet

#1 INFONTE

INFONTE

    INFONTE

  • Membre
  • PipPipPip
  • 57 messages

Posté 28 avril 2007 - 10:19

Dans la salle, des plafonds pendent des guirlandes
Et les bruits de la fête chantent les airs du bonheur.
L'enfant a été ébloui par le fard au velouté d'amande

Qui maquille les yeux de sa Maman d'une langueur
Qu'il ne connait pas. Il y a vu paraitre le bleu des cernes
Et le lustre des larmes qui brille les jours de malheur.

Il s'est tenu trés sage de ce calme sérieux si peu terne
Que les dames viennent en pincer aux joues tout l'orgueil
Encore imberbe du jeune mâle, cette chaleur interne

Qu'elles devinent dans le coeur de l'enfant que son oeil
Dément pourtant. Maman lui a interdit de faire l'artiste.
Alors, petit moine, il lit dans l'oeuvre de ses mains le recueil,

L'espoir d'un avenir où il sera grand, fort et plus jamais triste,
De cette tristesse de chien qui lui fait autour du cou un collier,
Le laissant, jambes pendantes, avec des balancements autistes,

A inspecter le bout de ses chaussures quand il a envie de crier.
Qui est cet homme qui n'est pas son Papa, celui-là qui embrasse
Maman qui danse dans ses bras comme une pomme en panier ?

Il serre les poings si fort que la jointure blanchit jusqu'à la casse,
Jusqu'à ce que la douleur se fasse plus froide que le froid de l'acier,
Jusqu'à ce que la rage s'apaise, se range, s'enfouisse, s'espace.

L'enfant s'est levé. Il a traversé la salle chaque pas rivé à ses pieds.
Il est venu se planter devant le couple pour que son regard délace
Le noeud de leur étreinte et pour pouvoir grandir d'avoir enfin défié.

#2 F?lice

F?lice

    Tlpsien +++

  • Membre
  • PipPipPipPip
  • 1 078 messages

Posté 25 mai 2007 - 04:59

Dans la salle, des plafonds pendent des guirlandes
Et les bruits de la fête chantent les airs du bonheur.
L'enfant a été ébloui par le fard au velouté d'amande

Qui maquille les yeux de sa Maman d'une langueur
Qu'il ne connait pas. Il y a vu paraitre le bleu des cernes
Et le lustre des larmes qui brille les jours de malheur.

Il s'est tenu trés sage de ce calme sérieux si peu terne
Que les dames viennent en pincer aux joues tout l'orgueil
Encore imberbe du jeune mâle, cette chaleur interne

Qu'elles devinent dans le coeur de l'enfant que son oeil
Dément pourtant. Maman lui a interdit de faire l'artiste.
Alors, petit moine, il lit dans l'oeuvre de ses mains le recueil,

L'espoir d'un avenir où il sera grand, fort et plus jamais triste,
De cette tristesse de chien qui lui fait autour du cou un collier,
Le laissant, jambes pendantes, avec des balancements autistes,

A inspecter le bout de ses chaussures quand il a envie de crier.
Qui est cet homme qui n'est pas son Papa, celui-là qui embrasse
Maman qui danse dans ses bras comme une pomme en panier ?

Il serre les poings si fort que la jointure blanchit jusqu'à la casse,
Jusqu'à ce que la douleur se fasse plus froide que le froid de l'acier,
Jusqu'à ce que la rage s'apaise, se range, s'enfouisse, s'espace.

L'enfant s'est levé. Il a traversé la salle chaque pas rivé à ses pieds.
Il est venu se planter devant le couple pour que son regard délace
Le noeud de leur étreinte et pour pouvoir grandir d'avoir enfin défié.


Admirable, de mon point de vue.

Jaguar.