
DIVAGATIONS
#1
Posté 24 août 2008 - 09:59
parmi ces grands manipulateurs d'encre,
ces génies littéraires,
ces férus de philologie
et tout ceux en 'logie'.
Quelle raison à ma présence?
Elle n'a pas d'universelles dimensions.
Elle n'est que présence à moi-même.
Prise de possession des mots pour ne plus se sentir seule,
pour combler les manques et les désirs inassouvis;
ainsi les jours deviennent
moins lourds, moins ternes.
L'éditeur qui m'accueille à bras ouvert,
mon cahier virtuel,
je le lance sans lest, cet amas de nombrilisme exagéré.
Ô que n'ai-je le pouvoir de fermer
le grand portail du temps !
Que ne puis-je détrôner
le cycle de la vie !
Parjure que me voilà ,
me comparant au maître
qui régit les mystérieux prodiges du Hasard.
Un instant, rêver d'être Dieu ou qui sais-je,
pour ne plus contempler l'inévitable.
Ma peur de la mort est telle que je délire.
C'ést tellement con de finir dans un trou
aussi luxueusement habillé soit-il !
On m'a, un jour, répondu, que je m'ennuierais à vivre éternellement.
Ineptie : énoncer une affirmation sans preuves.
Ma peur est là parce qu'elle ouvre sur l'inconnu.
Dieu merci, me rétorquerez – vous !
Oui, Dieu merci.
Merci de quoi ?
D'avoir la vie ?
De pouvoir en profiter encore,
Des questions que tu me laisses ?
Des milles visages qui ont croisé ou croisent le mien.
Merci pour avoir connu
ceux qui sont morts
et qui ne reviennent jamais me dire
comment il fait là -bas,
de l'autre côté ?
Merci pour ceux que je rencontrerai encore ?
Nom de Dieu, mais que t'ai-je fait ?
Enonce-moi clairement à quoi je sers ?
Je ne suis encore qu'une enfant,
j'ai pas de messages importants
ni d'apocalyptiques visions.
Je n'aurai même pas le temps
de tout voir, lire, écouter.
Alors,
merci pour une vie qui passe au fil du temps indomptable ?
Merci pour cette peur qui conscientise l'esprit
sur l'essentiel perdu en lamentations vaines ?
J'ai tant de merci dans mes poches cérébrales.
Des mercis ironiques
et des mercis sincères.
Je te les adresse tous,
toi lecteur, passant ou qui que tu sois.
Je les lance dans la toile
imaginant qu'elle soit
un trampoline qui les rendra à l'infini,
jusqu'aux oreilles de qui doit entendre.
Que nos paupières se closent,
Sans crainte ni remords,
Sur des présents à venir
Soigneusement enveloppés
De jolis papiers de rêves.
Pour protéger ces précieux mystères :
Quelques rubans d'or,
Empruntés à des chevelures féeriques.
Qu'ils s'ouvrent, Ã l'heure encore frileuse,
Sur des jours nouveaux,
Comme tant et tant
D'étrennes merveilleuses
En apparats assortis
A nos plus chers espoirs !
#2
Posté 25 août 2008 - 05:43
#3
Posté 28 août 2008 - 09:03
#4
Posté 31 août 2008 - 09:04
#5
Posté 01 septembre 2008 - 05:57
L'esprit humain étant loin d'etre parfait, ne vous affilgez point chère Arwen du manque de sens chez certains pour la sensibilité, la tendresse du coeur, l'humanisme. Une admiratrice de passage qui vient souvent gouter en silence votre plume!
#6
Posté 01 septembre 2008 - 08:13
L'esprit humain étant loin d'etre parfait, ne vous affilgez point chère Arwen du manque de sens chez certains pour la sensibilité, la tendresse du coeur, l'humanisme. Une admiratrice de passage qui vient souvent gouter en silence votre plume!
Vous me touchez sincèrement.