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La muse et le poète.


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2 réponses à ce sujet

#1 Piwhy

Piwhy

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Posté 27 mai 2007 - 11:35

Une muse marchait au milieu d’un orage

Errant sur une route, au milieu de la nuit,

Indifférente aux cris de la nature en rage.

Elle croisa, sur la route imbibée de pluie,

Un vieux poète assis aux bornes d’un virage

Qui, sentant sa présence, vers son tendre visage

Leva ses yeux rêveurs et, doucement, lui dit :



« Vous ignorez, madame, que votre existence

Inspire les plus beaux vers aux poètes transis.

Vous êtes ignorante, dans votre innocence

Des clartés que vous jetez dans leurs esprits,

Et quand vers leur plume vous mènent vos errances

Le sentiment en leur cœur de votre présence

Apporte de la grâce à leurs tremblants écrits.



Vous êtes les esprits qui marchent dans nos cœurs.

Vous créez de vos doigts un monde féerique

Qui dissimule par un rideau de douceur

La dureté du monde et des ses mécaniques

Qui fuient et rejettent les dessins de couleur,

De peur de se perdre dans ces rêves magiques.



Vous êtes bien trop pure, et bien trop innocente

Pour capter dans le vent les parfums de ce monde.

Votre cœur marche seul, sans que votre nez sente

L’odeur de l’univers, énorme, laide, immonde ;

Votre aura vos protège de cette infâme ronde

Qui nous entraîne dans cette longue descente.



J’ai bu trop de ce vin qu’on appelle bonheur,

Cherchant dans la débauche une improbable transe.

Je me suis enivré de ces suaves liqueurs

Sans comprendre que ces vapeurs lourdes et rances,

Comme un opium s’insinuant dans mes douleurs,

Ne faisait que décupler toutes mes rancœurs,

Me nourrissant au sein affreux de la souffrance.



Mais maintenant la fin approche, laide et belle,

Le noir tunnel arrive à une extrémité.

Je n’attends plus rien, ma vie n’est pas éternelle,

Mais voyez-vous madame, de vous avoir parlé

D’avoir vu en vos mains un couple d’hirondelle,

D’avoir vu naître en vos yeux une aube nouvelle

M’aura permis au moins de m’en aller en paix ».



Et la muse s’en fut, sans regard en arrière

Pour le vieux troubadour et ses vielles idées,

Et reprenant son pas, seule, libre, légère

Elle respira l’odeur de terre mouillée,

Cette odeur électrique, fraîche et opiacée

Qui vient après l’orage et rajeunit la terre.

#2 ___

___

    The Fresh Prince Al Adriano

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Posté 28 mai 2007 - 12:23

non

#3 Piwhy

Piwhy

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Posté 28 mai 2007 - 12:46

quoi non ?