J’ai attendu espéré certain bonheur
mais ce n’est pas lui
que j’entends ce soir
descendre le boulevard
au pas cadencé
nous n’avons pas démérité
mais l’espace était trop petit
le ciel trop grand
déchirés par nos bras en colère
maculés de crachats
ils se sont disloqués peu à peu
nous errons avec sous les yeux
cette évidence : nous avons tué aussi
la vie douloureuse ne va plus danser
elle a oublié le goût de valser
et de rire
son cépage s’est fait trop noueux
tordu souvent par le garrot
ou blessé par le fer
l’espace est trop petit le ciel trop grand
l’espoir s’épuise tout fuit et disparaît
tout est allé trop vite
nous n’avions pas thésaurisé notre temps
il a flambé
des portières claquent nous partons
nous avions espéré certain bonheur
le temps fuit nous buvons notre vin
mangeons notre pain
reste à sécher nos larmes

CERTAIN BONHEUR
Débuté par l'aubergiste, juin 08 2007 08:56
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