Restauration d'une strophe de Malherbe
#1
Posté 22 octobre 2008 - 10:59
Aux Ombres de Damon est le titre d'un long poème de Malherbe (*). Dans toutes les éditions de ce texte vous vous apercevrez qu'un vers manque, un vers que les éditeurs ont coutume de remplacer par une ligne de pointillés (il s'agit du deuxième vers de la 13éme strophe) :
Enfin, après quatre ans, une juste colère
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Que le flux de ma peine a trouvé son reflux :
Mes sens qu'elle aveuglait ont connu leur offense ;
Je les en ai purgés, et leur ai fait défense
De me la ramentevoir plus.
COMMENT CREER LE VERS MANQUANT ?… Voulez-vous essayer ?
(Sachez que quelques connaisseurs – personnes un peu trop conscientes des enjeux et des difficultés de la composition poétique – se sont prudemment récusées (je n'ai pas eu la force de leur en vouloir)... Des amateurs moins scrupuleux en revanche, se sont lancés avec excitation dans l'entreprise.)
PAS FACILE.
Force est d'observer que les secousses, les révolutions artistiques, les libérations esthétiques du XXème siècle culturel européen ont mis à mal toutes les notions liées à la perfection technique - non seulement idéologiquement, mais dans la pratique même des arts. Au regard de la poésie française par exemple, nous remarquons que non seulement le respect des règles formelles dites classiques, mais leur connaissance même, ont presque partout disparu de la création contemporaine.
Le plus cruel – « cruel », du moins pour ceux qui pensent écrire des vers métriquement corrects – est que la connaissance et la maîtrise des règles du jeu n'ont jamais fait un poète. Il faut combiner cette maîtrise (qui est la moindre des choses) à ce qui… ne s'enseigne pas.
Guerriers, ESSAYEZ MALGRE TOUT ! Ce petit défi malherbien a été relevé par quelques spécialistes de nos connaissances – un stylisticien, un traducteur, une poétesse (pas jeune ! qui dans sa jeunesse a connu Paul Valéry)… Je donnerai volontiers les résultats, si vous en êtes curieux, mais plus tard pour ne pas compromettre la virginité des esprits assez candides pour attaquer ce marbre !
Voici en revanche quelques indications générales pour guider les premiers coups de ciseau.
Sujet du poème :
La mélancolie traverse toute la pièce. Malherbe s'adresse à son ami disparu Damon ; il évoque à regret le temps où tous deux pouvaient converser, s'entretenir, rêver à l'écart du bruit ordinaire des hommes.
L'Orne comme autrefois nous reverrait encore
Ravis de ces pensers que le vulgaire ignore,
Égarer à l'écart nos pas et nos discours ;
Et couchés sur les fleurs, comme étoiles semées,
Rendre en si doux ébat les heures consumées,
Que les soleils nous seraient courts.
Puis il développe le lieu commun, le sort aveugle, la séparation d'avec son ami mort :
Mais, ô loi rigoureuse à la race des hommes !
C'est un point arrêté que tout ce que nous sommes,
Issus de pères rois et de pères bergers,
La Parque également sous la tombe nous serre ;
Et les mieux établis au repos de la terre
N'y sont qu'hôtes et passagers.
Malherbe fait ensuite l'éloge de la bien-aimée de Damon, de l'épouse veuve qui sait lui rester fidèle en dépit du temps :
Depuis que tu n'es plus, la campagne déserte
A dessous deux hivers perdu sa robe verte,
Et deux fois le printemps l'a repeinte de fleurs,
Sans que d'aucun discours sa douleur se console,
Et que ni la raison ni le temps qui s'envole
Puisse faire tarir ses pleurs.
Malherbe enfin compare la fidélité de cette femme à l'inconstance de sa propre maîtresse – Nérée -, et se venge en vers de l'infidélité de sa compagne :
Celle à qui dans mes vers, sous le nom de Nérée,
J'allais bâtir un temple éternel en durée,
Si sa déloyauté ne l'avait abattu,
Lui peut bien ressembler du front, ou de la joue ;
Mais quoi ! puisqu'Ã ma honte il faut que je l'avoue,
Elle n'a rien de sa vertu.
L'âme de cette ingrate est une âme de cire,
Matière à toute forme, incapable d'élire,
Changeant de passion aussitôt que d'objet ;
Et de la vouloir vaincre avecque des services,
Après qu'on a tout fait, on trouve que ses vices
Sont de l'essence du sujet.
Souvent de tes conseils la prudence fidèle
M'avait sollicité de me séparer d'elle,
Et de m'assujettir à de meilleures lois :
Mais l'aise de la voir avait tant de puissance
Que cet ombrage faux m'ôtait la connaissance
Du vrai bien où tu m'appelais.
Et voici pour conclure la strophe défectueuse :
Enfin, après quatre ans, une juste colère
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Que le flux de ma peine a trouvé son reflux :
Mes sens qu'elle aveuglait ont connu leur offense ;
Je les en ai purgés, et leur ai fait défense
De me la ramentevoir plus.
Fin du poème :
La femme est une mer aux naufrages fatale ;
Rien ne peut aplanir son humeur inégale ;
Ses flammes d'aujourd'hui seront glaces demain :
Et s'il s'en rencontre une à qui cela n'avienne,
Fais compte, cher esprit, qu'elle a, comme la tienne,
Quelque chose de plus qu'humain.
Voilà chers Sculpteurs-Poètes, amusez-vous, accrochez-vous si le cœur vous en dit - mais dans les règles toujours (sinon ce n'est pas drôle) ! Puis surtout… c'est Malherbe. Il se peut que pour restaurer dignement du Malherbe, il faille faire mieux que Malherbe .
Louis Latourre
(*) François de Malherbe
Né à Caen (France) en 1555 ; Mort à Paris (France) en 1628
François de Malherbe naît au cœur d'une famille noble protestante et s'intéresse très tôt à la poésie. Il rejoint la cour d'Henri IV et est nommé poète officiel. Il soutient une poésie rigoureusement structurée, où le lyrisme prédomine. Il se plaît à présenter sa conception de l'art poétique dans des ouvrages tels que "Remarques sur Desportes". Il s'éteint en 1628. Le recueil de la totalité de ses poèmes paraîtra à titre posthume deux ans plus tard. Malherbe influencera fortement la littérature et notamment la poésie dite "classique".
Publication des Å“uvres de Malherbe
Les poèmes de François de Malherbe sont regroupés dans un même recueil et publiés à titre posthume (« les Œuvres de François Malherbe »). Dès 1605, il s'applique à donner à la poésie une structure nette et précise, recourant à des sujets inébranlables dans le temps. Précurseur du genre classique, il reçoit, toujours à titre posthume, l'hommage de Boileau dans « l'Art poètique » (1674).
Voici le poème intégral :
http://fr.wikisource...ombres_de_Damon
#2
Posté 22 octobre 2008 - 11:38
X X X X X X X X X X X X*
Que le flux de ma peine a trouvé son reflux :
Mes sens qu'elle aveuglait ont connu leur offense ;
Je les en ai purgés, et leur ai fait défense
De me la ramentevoir plus.
*ou plutôt "XXX" si je puis m'exprimer ainsi!
#3
Posté 22 octobre 2008 - 11:03
c'est une solution louable ; XXX il y en a bien 12. Je range précieusement ta réponse avec celles que j'ai déjà - je publierai l'ensemble dans quelque tempsEnfin, après quatre ans, une juste colère
X X X X X X X X X X X X*
Que le flux de ma peine a trouvé son reflux :
*ou plutôt "XXX" si je puis m'exprimer ainsi!
J'attends impatiemment les autres suggestions
#4
Posté 24 octobre 2008 - 04:05
S'est mis à ...
S'est pris à ...
Crut bon de...
Se plut à ...
etc...
#5
Posté 25 octobre 2008 - 07:04
MERCI LIO bravo à tous deuxM'a dit de l'éconduire et grace à quoi j'espère ?
S'est mis à ...
S'est pris à ...
Crut bon de...
Se plut à ...
etc...
un dragon un lion (ou une lionne) vous n'êtes pas des couards des gens timides !
Enfin, après quatre ans, une juste colère
M'a dit de l'éconduire et grace à quoi j'espère
S'est mis à ...
S'est pris à ...
Crut bon de...
Se plut à ...
Que le flux de ma peine a trouvé son reflux :
Mes sens qu'elle aveuglait ont connu leur offense ;
Je les en ai purgés, et leur ai fait défense
De me la ramentevoir plus.
chers Intrépides MERCI puissiez-vous inaugurer le cortège des candidats au jeu
(REMARQUE : dis-donc dragon, lio... 1 - premièrement respecte le mètre, et 2 - deuxièmement au moins se fatigue à agencer des mots qui font sens. Alors que toi... ça : et c'est tout !!!???!) (moi tjr rien trouvé ok mais c'est pas une raison... )
#6
Posté 25 octobre 2008 - 08:21
Que.....
#7
Posté 25 octobre 2008 - 08:38
A operé de sorte, et mon coeur le tolère,
Que.....
Salut Gardia , alors toujours dans l'evangélisation à ce que je vois ! tu as vraiment la passion de l'enseignement toi !
à l'époque des trente cinq heures , tu passes tes W.E. et une partie de tes nuits à faire des heures sup ... tu es vraiment incroyable , je suis admiratif et tes étudiants doivent avoir beaucoup de chance ! ah ! quand la passion rencontre ton job , c'est le pied divin ...
#8
Posté 01 novembre 2008 - 11:47
YO YO Bravo lio "de sorte" introduit bien la complétive MERCI !A operé de sorte, et mon coeur le tolère,
Que.....
Mais ch.euse comme Moietmoi me connaît "A opéré A-o" fait hiatus : interdit !
Malherbe t'aurait sauté à la gorge !
#9
Posté 01 novembre 2008 - 01:55
"Et s'il s'en rencontre une à qui cela n'avienne"
ou bien Malherbe est-il comme moi un hors-ma-loi ?
#10
Posté 01 novembre 2008 - 03:18
L'hiatus est-il autorisé à l'hémistiche ?
"Et s'il s'en rencontre une à qui cela n'avienne"
ou bien Malherbe est-il comme moi un hors-ma-loi ?
non non il n'est pas hors-vos-lois
le "e"-buvard à l'hémistiche est la seule exigence (ou permission !) classique, c'est une voie d'évitement de l'hiatus (ou du hiatus). Il évite en effet la succession directe brutale de deux voyelles sonores, succession interdite comme dans "ô le joli manteau-offert à ma maman" "c'est un grand cervidé apporté par la mer" "J'aimerais un cachou à la fin de ma vie"
En revanche on accepte "J'aimerais du ragoût à la fin du bowling" parce que le "t" de ragoût fait tampon, même si ce tampon est surtout cache-tampon (pour les yeux) ! ce qui est extrêmement c.. ! ok ; mais pas plus après tout que le déplacement 2-1, 1-2, du cavalier aux échecs...
La poésie régulière est un jeu.
On peut (et doit) écrire grâce à la maîtrise de cette voyelle éponge :
"et s'il s'en rencontre une à qui cela n'avienne" (dans ta citation le "e" de une absorbe le a (de "à ") qui suit. Malherbe a 0 faute)
aussi bien :
"c'est un trou de verdure où chante une rivière"
"Et jusqu'où puis-je, Muse, en te suivant descendre"
"j'aime bien quand il parle écouter mon varan"
et regarde ce triple exemple
"ô la jolie étole offerte à mon curé"
un sans-faute classique (sauf que le curé se doit de ne pas céder aux tentatives de corruption)
"jolie-étole" fait sonner i-é deux voyelles sans tampon de consonne
Tout ça s'apprend en lisant les poètes classiques, plus agréablement que dans les traités de versification je trouve
A condition de trouver des classiques émouvants ; sinon quelle corvée
#11
Posté 02 novembre 2008 - 11:34
Enfin, après quatre ans, une juste colère
Me punit de sorte que j'attends, las, reclus,
Que le flux de ma peine a trouvé son reflux :
Mes sens qu'elle aveuglait ont connu leur offense ;
Je les en ai purgés, et leur ai fait défense
De me la ramentevoir plus.
#12
Posté 02 novembre 2008 - 11:47
Bon, c'est pas terrible je crois... je propose quand même...
Enfin, après quatre ans, une juste colère
Me punit de sorte que j'attends, las, reclus,
Que le flux de ma peine a trouvé son reflux :
Mes sens qu'elle aveuglait ont connu leur offense ;
Je les en ai purgés, et leur ai fait défense
De me la ramentevoir plus.
Que le flux de ma peine ait trouvé son reflux :
comme même ^^
#13
Posté 02 novembre 2008 - 11:55
ON VERRA BIEN CE QUE DIRA LA POVRESSEUSE SÉRIEUSE
sinon c'est Malherbe qui ne sait pas conjuguer, qu'est-ce que tu veux que je te dise !!!
#14
Posté 02 novembre 2008 - 11:55
bah c'est pas la même valeur, c'est une licence poétique, quoi ! mais elle fait sens je trouve (aspect révolu, si je ne dis pas de bêtise ou non ça doit pas être ça je peux pas réfléchir ni rechercher là je suis mort)
ON VERRA BIEN CE QUE DIRA LA POVRESSEUSE SÉRIEUSE
Attendons, après la mort.
#15
Posté 03 novembre 2008 - 12:05
elle accepte ! j'ai gagné !
j'avais oublié que j'avais piqué à Lio "de sorte que" !!!
donc J'ai gagné !! Hip Hip !!
Heu... bah j'ai gagné quoi ????
ah nan merde c'est pas pareil pardonc
oups
Je maintiens que ma version est recevable, tolérable quand même
#16
Posté 03 novembre 2008 - 12:08
si !
elle accepte ! j'ai gagné !
j'avais oublié que j'avais piqué à Lio "de sorte que" !!!
donc J'ai gagné !! Hip Hip !!
Heu... bah j'ai gagné quoi ????
ah nan merde c'est pas pareil pardonc
oups
Je maintiens que ma version est recevable, tolérable quand même
(rires), t'as gagné que maintenant, on attend des cadeaux pour Noël ; t'es pas dans la mouise là (hihi).
#17
Posté 03 novembre 2008 - 12:13
#18
Posté 03 novembre 2008 - 12:23
J'ai dit ok pour des povoimes c'est tout et j'ai parlé de Noël parce que ce sera la prochaine période de vacances, faudrait pas s'enflammer hein...
Pkoi pas s'enflammer... ce sera Noël après tout...
Bon, chuis crevée. Vais dodo.
Bisous
#19
Posté 03 novembre 2008 - 12:55
eh bien moi j'ai déjà offert un cadeau de Noël au Chevalier DupinPkoi pas s'enflammer... ce sera Noël après tout...
Bisous
#20
Posté 03 novembre 2008 - 01:35
Alors là tu me mets deux fois par terre Povoite !!! Tu as vraiment cherché, ce qui te vaut tous mesBon, c'est pas terrible je crois... je propose quand même...
Enfin, après quatre ans, une juste colère
Me punit de sorte que j'attends, las, reclus,
et ton résultat vaut mieux que tu ne dis !!!
MAIS MAIS regarde les autres strophes ! Les rimes sont A-A-B, C-C-B ! Donc il faudrait :
colère,
rime à colère,
reflux,
offense
défense
plus
la seule chose certaine dans cette embuscade c'est bien la rime à "COLERE"
Et toi tu es parti chercher travailler forer à côté de la plate-forme tu as rimé sur le UX (ou US)
je crois que tu vas recevoir le prix spécial de l'originalité !!! car je crois que jamais personne n'est allé voir dans ce coin jusqu'ici à part toi !
Remarque... Il y a déjà une veuve dans ce poème, si on te suit on en fait une deuxième en A :
A (toute seule)-B-B, C-C-B
#21
Posté 03 novembre 2008 - 02:07
.ds. tu as entièrement raison ; mais je vais donner "un peu" raison à Povoite quand mêmeQue le flux de ma peine ait trouvé son reflux :
comme même ^^
et Povoite tu vas me haïr pour la référence -
j'ai cru remarquer Povoite que tu ne portais pas Bernard dans ton coeur ?
Eh bien le "un peu raison" que je donne à ton indicatif ("a trouvé") c'est par un décalage à la Bernard qu'il est... qu'il serait ... comme tu dis : recevable.
Il est joliment boiteux pour une oreille moderne et pour la grammaire c'est sûr !
Mais j'attends que + indicatif fait un peu langue non fixée... La poésie c'est un peu le solécisme permanent non ? Il convient d'étonner la coutume !
Le subjonctif marque un fait envisagé par la personne qui parle ; il n'appartient pas exactement au réel ni à la certitude contrairement à l'indicatif.
Je suis super contente que l'on cherche ce vers - Mais c'est vrai que c'est très difficile non ?
Moi je n'ai que des solutions de cent tonnes (en fait pas "des" solutions... Des thèmes et variations d'une soluce qui de toute façon ne rend rien de bien)
#22
Posté 03 novembre 2008 - 11:36
je m'y suis remis hier soir à tout berzingue... et j'ai oublié le schéma shame on me
#23
Posté 03 novembre 2008 - 12:02
Enfin, après quatre ans, une juste colère
Me punit de sorte que, las, navré, j'espère
Que le flux de ma peine a trouvé son reflux :
Mes sens qu'elle aveuglait ont connu leur offense ;
Je les en ai purgés, et leur ai fait défense
De me la ramentevoir plus.
sinon il faudrait chercher avec "va te faire lanlaire" Ã la rime hihi (conseil)
#24
Posté 03 novembre 2008 - 10:59
yess ! merci pour la restauration ! (Bon... On trouve quand même rarement avant le XIXème et la "révolution romantique" des "e" semi-muets à l'hémistiche. Semi-muet pcq'on le prononce quand même pour faire 12...Bon... dernière tentative ?
Enfin, après quatre ans, une juste colère
Me punit de sorte que, las, navré, j'espère
Que le flux de ma peine a trouvé son reflux :
(...)
sinon il faudrait chercher avec "va te faire lanlaire" Ã la rime hihi (conseil)
... Me punit de sorte que...
Puis "que" au vers 2 est tout près du "que" au vers 3... Mais) au moins tu retrousses tes manches total respect Povoite !
MERCI aussi pour la suggestion-aiguillage... Je n'y avais pas pensé !
Enfin après quatre ans une juste colère
A gueulé tant de fois "va te faire lanlaire"
Que le flux de ma peine a trouvé son reflux...
Ca fait DEUX solutions de plus. Mais qu'est-ce qu'ils font les autres tlpsiens ???
Ce soir ou demain je vais battre le tambour en salon principal, pour essayer d'amener du monde sur le chantier
#25
Posté 03 novembre 2008 - 11:06
- Fabienbien aime ceci
#26
Posté 04 novembre 2008 - 10:49
"et s'il s'en rencontre une à qui cela n'avienne"
le "e"-buvard à l'hémistiche est la seule exigence (ou permission !) classique, c'est une voie d'évitement de l'hiatus (ou du hiatus). Il évite en effet la succession directe brutale de deux voyelles sonores
comprends pas
il n'y a pas "succession directe", pourquoi le son [n], qui fait bien tampon, compterait-il pour du beurre ?
une à qui = hue à dia ?
#27
Posté 04 novembre 2008 - 11:01
OUI !!!comprends pas
il n'y a pas "succession directe", pourquoi le son [n], qui fait bien tampon, compterait-il pour du beurre ?
une à qui = hue à dia ?
et puis dis-donc le beurre c'est pas donné !
(di-a parfois peut compter 2 ... selon où il se trouve dans le vers...
Mais Gardi-a , bonne diablesse,
Ne connaît pas toute la messe !)
dis donc toi illustratrice tu es top du top
#28
Posté 04 novembre 2008 - 11:13
Oui Maître pardon MaîtreDis-donc Gardia la puriste tu sais que tu commences à saouler ? Dans La Jeune Parque j'ai écrit moi :
Délici-eux linceul, mon désordre ti-ède
ce "ti-ède" m'a été reproché par tout le monde mais bon je fais ce que je veux non ?
- Fabienbien aime ceci
#29
Posté 04 novembre 2008 - 11:36
ALain
#30
Posté 04 novembre 2008 - 12:03
Jaillit soudain telle une sauvage rivière,
Que le flux de ma peine a trouvé son reflux :
Mes sens qu'elle aveuglait ont connu leur offense ;
Je les en ai purgés, et leur ai fait défense
De me la ramentevoir plus.