6 réponses à ce sujet

[Aoto]

Je n’avais pour son regard qu’une trop lourde colère,
attentive mais difficile à contenir.
Admiratrice.
Pour lui et son œuvre, une trop grande déchirure, et il m’accablait,
encore, encore et il partait,
toujours le bras fier, le sourire angoissant.
De ses yeux alors, qui confondus dans les visages de milliers gens
s’éblouissaient par le spectacle des fleurs lancées,
il en restait sûrement une partie,
destinée à ma présence
et cette fois ci,
plus qu’à l’ordinaire, ses mains jouaient subtilement.
Il me savait ici et comment n’aurait-il pu ne pas le savoir tant mes lignes s’étaient à un moment retrouvées,
jouées ici dans cette pièce comme un hommage.
Rien, m’avait-il dit, avant,
pas même le souffle délicat d’une charmante angoisse ne l’avait brimait,
et par son inquiétude,
je pressentais un long détour; lequel m’avait paru annoncer sa fin prochaine.
Pour un post-punk du néo-classique, c’était plutôt banal
mais la froideur déconcertante avec laquelle il s’appliquait le fixe restait tout de même chelou.
Et toujours ce même regard qui,
lorsqu’il s’agissait de contenir l’expression qu’avait les autres à son égard,
feignait la victime, histoire et c’était triste,
de donner l’impression du déjà mort, stéréotypé.
J’aimais bien ce mec et j’avais aimé sa poésie.
Tour d’humeur au passage de l’enfant
pour que se décide un poème à s’élire
à la plume de l’annonce d’un carrosse sans carcasse.
18000 £
C’est fou et je ne peux, je ne vois,
je ne songe ni ne danse
sans lumière dans la masse de mes sentiments.
Qu’ai-je donc?
Qu’y a t-il de si puissant pour que l’on ose m’interrompre?
Allez vous faire foutre, s’était-il écrié, blâmant le monde de tant de bêtises.
La démocratie c’est de la merde, une sorte de dictature des propagandes démocratiques, visant à devenir par ce signifiant « démocratie » hautement plus appréciable et c‘est un fait, un mensonge de plus matraqué de façon à passer pour clair et vrai, et joyeux, et cool.
Allez vous faire foutre, s’était-il écrié, blâmant ce peuple con.
Aujourd’hui, j’ai vomi la littérature, il était midi, et tous ses dignitaires.
Inhérent à ses lignes puantes, il se trouvait que l’ego,
fabriqué en vue d’une quelconque recherche cupide,
se complaisait bien trop à sombrer dans les introspections oisives de ces putes d’âmes amoureuses
pour qui généralement
la littérature n‘est juste qu‘un moyen de transmettre du soi,
merdique au yeux de tous.
Je suis amoureux et laisse moi te dire qu’elle est ma façon d’aimer,
qu’elle est ma façon à moi de romancer l’amour.
Qu’ils aillent au ciel se faire bouffer la tête.

[lio...]

Ha non, pas poème de merde...

[Aoto]

ah bon?


c'est gentil ptit loup

[lio...]

Je les entends.

Ils arrivent.

ils lisent déjà...

[Aoto]

lol. pas mal pas mal. jt'aime bien mon petit. tu me fais penser à Dostoievski.

[lio...]

Lequel ?

le cadet ?

Lui était un peu... Gogol.

Mais cela ne se voyait pas...

[Aoto]

ok