Le temps s’écoule encore
Dans un monde infini
D’un vaste paradis
Qui recherche la mort
Je viens de voir le temps
Je viens de lui parler
Il voulait discuter
Pendant un quelque instant
Sur notre discussion
Je lui ai demandé
S’il voulait s’installer
Au bord d’une saison
C’est aux temps de l’automne
Qui l’a choisi sa place
Je m’installais en face
Sur un ton monotone
Aujourd’hui cher monsieur
Il faut que je vous dise
De toute ma franchise
La mort est à vos yeux
A la fin de ses mots
Je posais sur les heures
Un morceau de mon cœur
Qui voguait sur les flots
Regardez donc monsieur
Ici, mon cœur s’en va
J’ai scindé en éclat
Ce cœur de miséreux
J’ai pourtant tant souffert
Cette vie me déplaît
Et cette vie me hait
J’ai pourtant pu me plaire
Ma force m’abandonne
Mes armes sont à terre
Ma raison qui se perd
Ma vie demande aumône
De quelques cauchemars
Je vois ma mort à table
Cette fin méprisable
Ma tombe qui s’égare
Vous me parlez de fin
Mon cœur s’en est allé
Je sais, je nourrirai
Les charognes demain
Il faut dire mon cher
Sans cœur je vis toujours
Mais moi je vis d’Amour
Dans votre grand enfer
Mon cher j’aime une femme
Parlez donc de limite
C’est à la dynamite
Qu’on vous prendra votre âme
Vous êtes bien placé
Pour parler de la mort
Monsieur je vous honore
A jamais vous vivrez
Je vous trouve à ma porte
Pour porter un message
Qui a passé les âges
Des immenses années mortes
Si vous voulez ma perte
Dites monsieur à la mort
Que j’ai un grand trésor
Qui rend la mort déserte
Alors ma mort arrive
C’est donc moi qu’elle veut
Comme c’est malheureux
Je sens qu’elle dérive
Le jour est mal choisi
Mon cœur est loin chez lui
Qu’elle vienne aujourd’hui
Elle n’aura pas ma vie
Mon cher temps tout de même
Le je n’existe plus
Il fallait donc qu’il su
Que je vis car je t’aime
Il partit sans rien dire
Je pense qu’il comprit
Que nous c’est pour la vie
Nous sommes un seul [et même,nous deux,] empire
Nous
Débuté par P.Y, juin 13 2007 08:57
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