Au chant du coq
il n’est pierre qui chante
sinon la mort de marbre
sitôt pondu l’œuf fragile
le convoi maternel disparaît sans regret
le lit des jours est de paille précaire
les façades hautes des maisons Roncevaux
muets des otages embarquent
vers un destin mécanique
il fait silence
si le destin aime les départs
toujours il en tait les raisons
et nous allons tournoyants derviches
dans l’infini des affres
vers quelque collision stellaire
avec aux lèvres accroché le râle
il faudra grandir vivre mourir
sans que s’attache
dans le vertige des puits sourds
un sens à la dérive
une raison aux caps pris à la sauvette
nous serons guetteurs
des aubes escomptées
comptables des nuits assumées
de café en café
de trottoir en trottoir
mendiant une parole
suppliant pour un rire
glissant titubant sur les papiers gras

au chant du coq
Débuté par l'aubergiste, juin 16 2007 09:36
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