" Sur cette voie
Dans le cœur des amants
Qui boivent la lie
Brûlent les désirs les plus ardents."
(Rumi)
Lorsque tombe la nuit
Et que le monde des vivants
Plonge dans la chaleur douillette
Des bras de Morphée
Il arrive au centre du monde
Dans les sept cercles des cieux
Venant de l'invisible
Soixante dix nuages
Soixante neuf de ces nuages
Versent sur chaque cœur
Qui souffre d'amour
Une pluie de douleur
Tandis qu'une inondation de joie
Venant d'un seul nuage
Pénètre au cœur de celui
Qui est imprégné de patience
Plus on avance
Et plus effectivement
On se trouve seul avec le seul
Il ne reste que la compagnie
De quelques soufis
De quelques mystiques
De quelques kabbalistes
De certains initiés
Et puis toi mon frère
Et toi ma soeur
Qui me lisant
Témoigne de ton amour
Finalement
Cela fait du beau monde
Et du beau monde
Il y en a plus aujourd'hui
Qu'à l'époque de Hallaj(*)
Mais ce qui importe le plus
C'est de s'approcher
Jusqu'Ã ce qu'il n'y ait plus que lui
L'âme de toute chose
De lever les voiles
Et découvrir le miroir
Où l'aveuglante lumière
Se reflète
Si tu me précèdes
Sur cette voie étroite
Tends moi la main
De peur que je tombe
Si tu me suis
Prends garde
Que je ne me trompe
Et nous perde à tout jamais
Nos désirs
Sont comme les feuilles mortes
Que le vent emporte
Certaines atterissent
Dans un endroit isolé
Et dépérissent
D'autres sont hapées par un oiseau
Qui en fera son nid
Leur destinée n'appartient pas
A l'arbre qui les libère
Mais au vent qui les pousse
Derrière lui se tient le divin
Qui apporte réconfort
A chacun
Au moment opportun.
(*)Hallaj:très célèbre soufi et mystique musulman,surnommé aussi"le christ de l'islam"car sa foi radicale lui valut d'être mis en croix à bagdad au IX s.

Sur la voie
#1
Posté 30 avril 2009 - 07:26
#2
Posté 30 avril 2009 - 08:28
Cher Angelheart,
" Sur cette voie
Dans le cœur des amants
Qui boivent la lie
Brûlent les désirs les plus ardents."
(Rumi)
Lorsque tombe la nuit
Et que le monde des vivants
Plonge dans la chaleur douillette
Des bras de Morphée
Il arrive au centre du monde
Dans les sept cercles des cieux
Venant de l'invisible
Soixante dix nuages
Soixante neuf de ces nuages
Versent sur chaque cœur
Qui souffre d'amour
Une pluie de douleur
Tandis qu'une inondation de joie
Venant d'un seul nuage
Pénètre au cœur de celui
Qui est imprégné de patience
Plus on avance
Et plus effectivement
On se trouve seul avec le seul
Il ne reste que la compagnie
De quelques soufis
De quelques mystiques
De quelques kabbalistes
De certains initiés
Et puis toi mon frère
Et toi ma soeur
Qui me lisant
Témoigne de ton amour
Finalement
Cela fait du beau monde
Et du beau monde
Il y en a plus aujourd'hui
Qu'à l'époque de Hallaj(*)
Mais ce qui importe le plus
C'est de s'approcher
Jusqu'Ã ce qu'il n'y ait plus que lui
L'âme de toute chose
De lever les voiles
Et découvrir le miroir
Où l'aveuglante lumière
Se reflète
Si tu me précèdes
Sur cette voie étroite
Tends moi la main
De peur que je tombe
Si tu me suis
Prends garde
Que je ne me trompe
Et nous perde à tout jamais
Nos désirs
Sont comme les feuilles mortes
Que le vent emporte
Certaines atterissent
Dans un endroit isolé
Et dépérissent
D'autres sont hapées par un oiseau
Qui en fera son nid
Leur destinée n'appartient pas
A l'arbre qui les libère
Mais au vent qui les pousse
Derrière lui se tient le divin
Qui apporte réconfort
A chacun
Au moment opportun.
(*)Hallaj:très célèbre soufi et mystique musulman,surnommé aussi"le christ de l'islam"car sa foi radicale lui valut d'être mis en croix à bagdad au IX s.
Quel plaisir de lire là ce poème si beau et qui me parle tant.
Une musique de l'invisible, et puis l'invisible est bien visible, écouter sa musique et la voir...au coeur de ce nuage.
Apaisants tes mots, bienveillants comme une source.
Djalal Od Din Rumi, écrivain magnifique...
Ton poème a l'envoûtement de la source, là où le regard ouvert se pose.
Philosophie, il suffit d'un nuage de joie...
"Tandis qu'une inondation de joie
Venant d'un seul nuage
Pénètre au cœur de celui
Qui est imprégné de patience"
La patience, clé magique et qui pourtant ne cesse de s'apprendre encore et encore.
Quelques soufis...derviches tourneurs. Danse. Esprit et corps.
"Mais ce qui importe le plus
C'est de s'approcher
Jusqu'Ã ce qu'il n'y ait plus que lui
L'âme de toute chose
De lever les voiles
Et découvrir le miroir
Où l'aveuglante lumière
Se reflète "
L'essentiel...le coeur...Lever le voile au-delà des ombres...si beau...
"Leur destinée n'appartient pas
A l'arbre qui les libère
Mais au vent qui les pousse
Derrière lui se tient le divin
Qui apporte réconfort
A chacun
Au moment opportun."
J'aime cet arbre et ce vent...le divin j'en comprends le sens. L'essence.
Tes mots sont comme un vent doux qui se dépose, un vent à méditer. Merci pour ce si beau partage, cette initiation...merveilleuse dans son harmonie subtile...de l'ordre du subtil.
Fleur de Lotus
Des paroles de Djalâl Od Dîn Rûmî, dans Rubâi'yât
"Un instant de la vie de l'homme a la valeur d'une vie.
Un seul de ses cheveux qui tombe vaut un trésor.
Et c'est aussi un homme celui qui montre, par ses paroles,
Que de ne pas le voir, c'est perdre un royaume."
L'amour- la beauté
"L'eau qui coule n'est pas lasse des poissons
Et le poisson n'est pas las de cette eau qui coule.
Ni l'âme ni le monde ne sont las des amoureux
Ni l'amour n'est las de l'âme et du monde."
La quête
Le papillon se précipite dans le feu qui brûle,
Si tu dois aimer, il te faudra autant de courage.
A chaque pas, le coeur est à l'épreuve,
A chaque souffle, il est à l'examen.
Si tu dois aimer, il te faudra autant de courage.
chant derviche
#3
Posté 30 avril 2009 - 08:50
#4
Posté 01 mai 2009 - 11:50
Cher Angelheart,
Quel plaisir de lire là ce poème si beau et qui me parle tant.
Une musique de l'invisible, et puis l'invisible est bien visible, écouter sa musique et la voir...au coeur de ce nuage.
Apaisants tes mots, bienveillants comme une source.
Djalal Od Din Rumi, écrivain magnifique...
Ton poème a l'envoûtement de la source, là où le regard ouvert se pose.
Philosophie, il suffit d'un nuage de joie...
"Tandis qu'une inondation de joie
Venant d'un seul nuage
Pénètre au cœur de celui
Qui est imprégné de patience"
La patience, clé magique et qui pourtant ne cesse de s'apprendre encore et encore.
Quelques soufis...derviches tourneurs. Danse. Esprit et corps.
"Mais ce qui importe le plus
C'est de s'approcher
Jusqu'Ã ce qu'il n'y ait plus que lui
L'âme de toute chose
De lever les voiles
Et découvrir le miroir
Où l'aveuglante lumière
Se reflète "
L'essentiel...le coeur...Lever le voile au-delà des ombres...si beau...
"Leur destinée n'appartient pas
A l'arbre qui les libère
Mais au vent qui les pousse
Derrière lui se tient le divin
Qui apporte réconfort
A chacun
Au moment opportun."
J'aime cet arbre et ce vent...le divin j'en comprends le sens. L'essence.
Tes mots sont comme un vent doux qui se dépose, un vent à méditer. Merci pour ce si beau partage, cette initiation...merveilleuse dans son harmonie subtile...de l'ordre du subtil.
Fleur de Lotus
Des paroles de Djalâl Od Dîn Rûmî, dans Rubâi'yât
"Un instant de la vie de l'homme a la valeur d'une vie.
Un seul de ses cheveux qui tombe vaut un trésor.
Et c'est aussi un homme celui qui montre, par ses paroles,
Que de ne pas le voir, c'est perdre un royaume."
L'amour- la beauté
"L'eau qui coule n'est pas lasse des poissons
Et le poisson n'est pas las de cette eau qui coule.
Ni l'âme ni le monde ne sont las des amoureux
Ni l'amour n'est las de l'âme et du monde."
La quête
Le papillon se précipite dans le feu qui brûle,
Si tu dois aimer, il te faudra autant de courage.
A chaque pas, le coeur est à l'épreuve,
A chaque souffle, il est à l'examen.
Si tu dois aimer, il te faudra autant de courage.
chant derviche
Très chère fleur de lotus
C'est un immense plaisir que me procure la joie de lire tes commentaires si merveilleux,si sages,tes mots sont dictés par la beauté magnifique de ton coeur,merci pour ces quatrains de Rumi,un grand homme que j'aime enormément au point où son ouevre maitresse "mathnawi,la quête de l'absolu" est mon livre de chevet aux côtés du saint coran,merci de m'avoir accompagné sur cette voie,me tenant la main de peur que je ne tombe,toute mon amitié la plus sincère
Merci Aksel d'avoir aimé ce cheminement mystique,voie qu'on a dénigré au profit du factice,mais qui demeure à mon humble avis le seul refuge sûr pour toute âme en detresse,amitiés sincèresUn magnifique poème mystique; c'est si rare, ces temps- ci. Merci.