13 réponses à ce sujet

[charly java]

La mémoire et le vent






Ta mémoire en grenier dans les risques de l'aube
Les rêves les visages toujours se dérobent
Caresses-cachemire en épate de coeur
Et senteurs éventées sur collier de lueurs

Tu traverses le vent comme on brise un miroir
Et dans le jour naissant se vident tes tiroirs
A force de tanguer tu pars en pirouettes
Où ton corps enluné se rêve silhouette

Voyageuse allégée de l'espace et du temps
Te voilà bien à bout de routes de serments
Mais belle cependant par les ruines de verre
En rayon de soleil dans un flot de poussières

Tu vibres délicate en robe de silence
Ose si tu le peux d'ultimes pas de danse
Il reste quelque rose au fin fond du jardin
Cela suffira-t-il à te faire un matin

[Nuage]

Beaucoup de tact, de délicatesse et de sensibilité.
C'est très beau, feutré, léger comme une âme qui s'envole...

[charly java]

Beaucoup de tact, de délicatesse et de sensibilité.
C'est très beau, feutré, léger comme une âme qui s'envole...

Chère Nuage,

Je suis content de te retrouver, et j'apprécie ta belle et sensible lecture.

Merci vraiment

Bien à toi

[claricorne]

Que rajouter, Nuage a tout dit, poème impressionniste, mouvant...

[Metzergenstein]

Une belle écriture, une belle perception, un bel émoi...

[charly java]

Que rajouter, Nuage a tout dit, poème impressionniste, mouvant...

Ravi de te retrouver également, Clari ( avec photo, s'il vous plaît!)

Merci pour ton coup d'oeil éclairé et généreux

[charly java]

Une belle écriture, une belle perception, un bel émoi...

Merci pour cette appréciation, énoncée bellement en rythme ternaire...

Au plaisir de découvrir tes textes

Bien à toi

[charly java]

Bonjour Charly,

Tu nous gratifies d'un très joli cadeau :

Une pincée d'allusion,
une corbeille de mystères
une porte sur l'imaginaire
une présentation musicale,
en un mot magie de poésie...

"Tu vibres délicate en robe de silence
Ose si tu le peux d'ultimes pas de danse
Il reste quelque rose au fin fond du jardin"
ce sont, peut être, mes préférés.

Amicalement
Souris

Chère Souris,

C'est là un commentaire vraiment agréable à lire...

Je t'en remercie beaucoup

[passagère du silence]

Je risque un bouquet.
A l'aurore.
La noblesse de ton ciel se fait jour,
Et nos rêves en pleine lumière.

Et toujours cet univers à la nostalgie laiteuse
devant l'oeil ouvert du mystère. Comme j'aime...

Bien à toi charly java.

La passagère

[charly java]

Je risque un bouquet.
A l'aurore.
La noblesse de ton ciel se fait jour,
Et nos rêves en pleine lumière.

Et toujours cet univers à la nostalgie laiteuse
devant l'oeil ouvert du mystère. Comme j'aime...

Bien à toi charly java.

La passagère

Tes commentaires sont toujours de petits bijoux.
Et il est vraiment agréable de retrouver des voix que l'on apprécie...
Je suis donc ravi de ta venue, d'autant que tu te fais rare... trop à mon goût.

Merci donc, et bien à toi Passagère

[charly java]

Délicate mémoire,
robe couleur du vent,
déchiffrons le grimoire
de charly si fervent ...

Belle soirée,

Semha

Ah! un petit cadeau encore!
Très agréable venant d'une belle plume...

Merci beaucoup Semha

[Fleur de Lotus]

La mémoire et le vent






Ta mémoire en grenier dans les risques de l'aube
Les rêves les visages toujours se dérobent
Caresses-cachemire en épate de coeur
Et senteurs éventées sur collier de lueurs

Tu traverses le vent comme on brise un miroir
Et dans le jour naissant se vident tes tiroirs
A force de tanguer tu pars en pirouettes
Où ton corps enluné se rêve silhouette

Voyageuse allégée de l'espace et du temps
Te voilà bien à bout de routes de serments
Mais belle cependant par les ruines de verre
En rayon de soleil dans un flot de poussières

Tu vibres délicate en robe de silence
Ose si tu le peux d'ultimes pas de danse
Il reste quelque rose au fin fond du jardin
Cela suffira-t-il à te faire un matin

Vive le vent...le vent d'hiver, le vent d'été, le vent du printemps quand Charly s'envole en musique dans l'air du temps, en voile de vent.

Ce poème est très étrange...
Il y a de ceci et puis de cela.

Une mémoire, l'oubli, quand la mémoire vient à faire défaut, et qu'elle cherche, encore et encore, ces bribes qui la raccrocheraient à des lueurs d'avant...et qui lui échappent pourtant...elle ne reconnaît plus les siens...
"Ta mémoire en grenier dans les risques de l'aube
Les rêves les visages toujours se dérobent"
"Et dans le jour naissant se vident tes tiroirs"...

Puis il y a le fantôme, une silhouette, un peu comme une dame blanche, une femme solitaire avec ses souvenirs, qui feraient des apparitions, on ne la verrait pas, elle flotterait dans les airs, en volutes blanchâtres...
"Tu traverses le vent comme on brise un miroir"
"Où ton corps enluné se rêve silhouette"
"Mais belle cependant par les ruines de verre"
"Tu vibres délicate en robe de silence"

Puis il y a...cette femme peut-être encore vivante, si seule, qui voyage au beau milieu des masques de ses souvenirs et du jeu des miroirs, des ombres et lumières, là où l'illusion naît de l'imagination d'un coeur sans-abri.
"Les rêves les visages toujours se dérobent"
"Mais belle cependant par les ruines de verre
En rayon de soleil dans un flot de poussières
Tu vibres délicate en robe de silence"

J'aime ce poème.
Puis cette nuit évoquée par le grenier, cette mémoire évanouie, pour renaître au jour de l'aube, ces contrastes, comme un tableau. Les rêves les visages toujours se dérobent: frontière entre rêve et réalité? Ou toujours les mêmes visages sous des masques différents? Si les rêves et les visages toujours se dérobent, c'est qu'ils n'ont probablement pas encore ôté leurs masques. Elle semble emmurée dans son monde et en même temps réceptive à la tendresse de la nature, de ces parfums exhalés. Etrange paradoxe comme une nuit dans le jour.

Elle traverse le vent comme on traverserait le temps, en aveugle...Elle ne se regarde pas dans le miroir. Il se brise.
"ô miroir, mon beau miroir, suis-je la plus belle en ce miroir?..." un souvenir de contes passés...et toujours présents
L'image, il suffit de regarder, magazine féminin, puis les regards. Le miroir, n'est-ce pas aussi le regard de l'autre?
Elle traverse le vent, il n'y a plus de regard, de regard de l'autre, puisqu'on brise le miroir. Où sont alors les repères?...
Alors "dans le jour naissant se vident tes tiroirs"...les souvenirs...s'étiolent...

"A force de tanguer tu pars en pirouettes
Où ton corps enluné se rêve silhouette"
Tu es ailleurs et ici, et plus vraiment là, fantôme ou réalité, tu ne le sais plus...pirouettes de mots...

"Voyageuse allégée de l'espace et du temps
Te voilà bien à bout de routes de serments"
Très beau cela...et cela change des crèmes "allégées" et du O%!!!...

"Mais belle cependant par les ruines de verre
En rayon de soleil dans un flot de poussières"
Cela j'aime, vraiment, me fait penser à des ruines gothiques, au romantisme, à Caspar Friedrich, Goethe et autres romantiques...Ces ruines de verre, leur transparence, le verre et sa fragilité, sa douceur lisse aussi, et si tranchant lorsqu'il se casse, si dur alors...le verre qui enserre...une serre...visage de poussière...et cela pourrait être Blanche Neige dans son cercueil de verre qui traverse le temps...le soleil se réfléchit sur elle en son cercueil...il y manque un baiser...où l'as-tu mis, cher Charly Java?...

"Tu vibres délicate en robe de silence
Ose si tu le peux d'ultimes pas de danse
Il reste quelque rose au fin fond du jardin
Cela suffira-t-il à te faire un matin"

Cela est si beau...si beau...si délicat...
Chut...ne dites rien...regardez-la vibrer dans sa robe de silence, taisez-vous, regardez-la, elle n'est pas un rêve, elle n'est pas une illusion, et même si elle ne vous voit pas, elle est là, quelque part et elle rêve...

Oui il reste quelque rose au fond du jardin, elles sont si belles, rouges, roses, épanouies, leurs senteurs exhalées à la rosée, vivantes, éphémères...regardez-la, elle ose car elle le peut, d'ultimes pas de danse...car en la danse elle vit et sourit à ce qui lui reste de vie et d'envie. Il suffit de peu de chose pour faire un matin...à qui sait regarder.

J'ai décortiqué car là était une partie de mon plaisir et il n'est rien de tel que le plaisir...
Alors merci, cher Charly Java, de m'en avoir donné à foison à te lire.

Jolie Fleur...

Où est la pomme rouge?...Ah Blanche est la Neige. Et puis la pomme...qui l'eut crû? Qui l'a mangée? Où est Adam? Il n'y a pas d'homme en ce poème et pourtant il y en a de par leur absence...en présence dans sa tête et dans ses rêves?...peut-être...mystère...et boule de gomme!

Ah puis un miroir qu'on brise, alors je ne résiste pas à citer ceci sans lien avec le poème:
La vérité est un grand miroir tombé du ciel qui s'est brisé en mille morceaux, chacun possède un tout petit morceau mais pense détenir toute la vérité
Djalal Al Din Rumi

[charly java]

J'ai vraiment beaucoup apprécié les lignes que tu as ajoutées au texte.
D'abord parce que tes interventions sur ce site sont d'une rareté qui confine à l'abstinence...Ta présence ici n'en est que plus précieuse.

Ensuite parce que j'ai beau connaître la qualité de tes commentaires, je ne m'y habitue pas...et celui-ci est sans doute le plus beau, le plus fouillé que tu m'aies envoyé.

Enfin, parce que je ne sais pas du tout quand ( et même si ) je publierai un nouveau texte.

En tout cas, je garde en mémoire, protégée du vent, l'écho de quelques voix qui m'ont vraiment plu...au premier rang desquelles la tienne figure, inoubliable...

Je t'embrasse, jolie Fleur