Oh ! Seine, tu portes dans tes flots sombres les tumultes du monde,
Le désespoir conquérant.
Combien de parapets n'arrêteront pas le souffle,
Fatigué de s'éteindre et de chercher en vain l'étincelle du matin,
Le même visage a rassembler,
Les mêmes bras qui cherchent le sens de la pesanteur.
Un soir, une aube, un midi,
Rien ne donnera la pulsation
Que la fugue dans sa douleur
Aura gravé dans le sillon.
Avec Moi, Encore
Débuté par OCé, sept. 03 2007 10:28
2 réponses à ce sujet
#1
Posté 03 septembre 2007 - 10:28
#2
Posté 03 septembre 2007 - 02:12
"Combien de parapets n'arrêteront pas le souffle,"
Je suis restée un long moment sur cette phrase, l'isolant un peu du reste du poème, elle me fascine. Je suis incapable de dire pourquoi. Je voulais quand même le communiquer.
Je suis restée un long moment sur cette phrase, l'isolant un peu du reste du poème, elle me fascine. Je suis incapable de dire pourquoi. Je voulais quand même le communiquer.
#3
Posté 05 septembre 2007 - 10:19
La portée symbolique de ce vers est vaste mais son orientation principale mène aux limites du basculement, quand le souffle ne trouve plus sa ressource et qu'alors le parapet (la frontière parfois si ténue vers le vide, le "presque-désespoir" comme disait Michaux, la voix qui mobilise la survie, l'ultime centre qui permet le retour) ne suffit plus à empêcher le renversement.
Merci de votre remarque et de me faire partager vos impressions de lecture.
Au plaisir de vous lire
O.
Merci de votre remarque et de me faire partager vos impressions de lecture.
Au plaisir de vous lire
O.
"Combien de parapets n'arrêteront pas le souffle,"
Je suis restée un long moment sur cette phrase, l'isolant un peu du reste du poème, elle me fascine. Je suis incapable de dire pourquoi. Je voulais quand même le communiquer.