D'un regard je dégrafe un nuage ténu
De festons éthérés où s'élance un hommage,
Et je tends à plisser un silence charnu
Comme un buste endormi sous un ample corsage.
Tu disais autrefois, pudibonde au coeur nu,
Qu'un poète repose où le songe l'encage,
Une claire-voie haute, un velin si grenu
Qu'il rendrait l'étincelle à ton sombre visage,
Arrimant dans un souffle sur moi contenu,
Ces grands cieux à bleuir de belle encre sans âge.
Où tristesse et secrets à mon temps survenu
Jetteront à la mort l'insondable message...

D'un regard, je dégrafe...
Débuté par belvis, avril 22 2012 03:49
3 réponses à ce sujet
#1
Posté 22 avril 2012 - 03:49
- AURE et M. de Saint-Michel aiment ceci
#2
Posté 23 avril 2012 - 07:20
Rivages incertains...
#3
Posté 19 mai 2012 - 09:56
Et sables éphémères...
#4
Posté 02 août 2013 - 10:36
Il est des poètes qui se reposent
Au coeur
Des poétesses qui exposent
Le leur
Le temps jamais ne couche l'horizon
Au regard
Qui cherchera longtemps dans le vallon
L'étendard
D'un souvenir offert dans une cage
De verre
Au poète qui dégrafe un nuage
De vers
En souvenir, Belvis, de ces lointains voyages, insondables...