6 réponses à ce sujet

[Cyraknow]

Fenêtres à petits carreaux,
Fenêtres à croisées de bois,
Fenêtre cassée en morceaux,
Fenêtre perchée sous les toits…

Fenêtre aux rideaux jaunis
De popeline ou de dentelle,
Fenêtre aux carreaux ternis
Où tombe la pluie qui ruisselle…

Vitrail richement paré ;
Velux, lucarne ou meurtrière ;
Œil de bœuf ou baie vitrée,
Ouverts sur touts les courants d’air…

Fenêtre aux rideaux voilants,
Cachant ceux qui nous surveillent ;
Ou grands carreaux étincelants
Laissant des taches de soleil…

Aux maisons des gens heureux,
Pots où de jolies fleurs poussent,
Mais aux maisons des malheureux,
Fenêtres fermées contre tous…

Si l’on teinte les carreaux,
C’est pour frustrer les curieux ;
Qui donc est caché au rideau ?
A la fenêtre, on voit des yeux…

[bibi]

par la fenêtre
donnant sur ma rue
pensive
très souvent
passent
en procession
muette
de l'absence
du silence
des maux
peu de rêves
et toi
quelques pas lents
de mon espoir

bibi 2012

[Cyraknow]

C'est joli, Bibi; merci de ce partage.

[bibi]

c'est à moi de te dire MERCI chère Cyraknow

bibi 2012

[Papy Robert]

C'est joli, Bibi; merci de ce partage.

Fenêtres à petits carreaux,
Fenêtres à croisées de bois,
Fenêtre cassée en morceaux,
Fenêtre perchée sous les toits…

Fenêtre aux rideaux jaunis
De popeline ou de dentelle,
Fenêtre aux carreaux ternis
Où tombe la pluie qui ruisselle…

Vitrail richement paré ;
Velux, lucarne ou meurtrière ;
Œil de bœuf ou baie vitrée,
Ouverts sur touts les courants d’air…

Fenêtre aux rideaux voilants,
Cachant ceux qui nous surveillent ;
Ou grands carreaux étincelants
Laissant des taches de soleil…

Aux maisons des gens heureux,
Pots où de jolies fleurs poussent,
Mais aux maisons des malheureux,
Fenêtres fermées contre tous…

Si l’on teinte les carreaux,
C’est pour frustrer les curieux ;
Qui donc est caché au rideau ?
A la fenêtre, on voit des yeux…

tu 'es peut-être inspiré de ce qui suit ?
Jacques Brel
LES FENÊTRES
1963


Les fenêtres nous guettent
Quand notre coeur s'arrête
En croisant Louisette
Pour qui brûlent nos chairs
Les fenêtres rigolent
Quand elles voient la frivole
Qui offre sa corolle
A un clerc de notaire
Les fenêtres sanglotent
Quand à l'aube falote
Un enterrement cahote
Jusqu'au vieux cimetière
Mais les fenêtres froncent
Leurs corniches de bronze
Quand elles voient les ronces?
Envahir leur lumière

Les fenêtres murmurent
Quand tombent en chevelure
Les pluies de la froidure
Qui mouillent les adieux
Les fenêtres chantonnent
Quand se lève à l'automne
Le vent qui abandonne
Les rues aux amoureux
Les fenêtres se taisent
Quand l'hiver les apaise
Et que la neige épaisse
Vient leur fermer les yeux
Mais les fenêtres jacassent
Quand une femme passe
Qui habite l'impasse
Où passent les Messieurs

La fenêtre est un oeuf
Quand elle est oeil-de-boeuf
Qui attend comme un veuf
Au coin d'un escalier
La fenêtre bataille
Quand elle est soupirail
D'où le soldat mitraille
Avant de succomber
Les fenêtres musardent
Quand elles sont mansardes
Et abritent les hardes
D'un poète oublié
Mais les fenêtres gentilles
Se recouvrent de grilles
Si par malheur on crie
Vive la liberté

Les fenêtres surveillent
L'enfant qui s'émerveille
Dans un cercle de vieilles
A faire ses premiers pas
Les fenêtres sourient
Quand quinze ans trop jolis
Et quinze ans trop grandis
S'offrent un premier repas
Les fenêtres menacent
Les fenêtres grimacent
Quand parfois j'ai l'audace
D'appeler un chat un chat
Mais les fenêtres me suivent
Me suivent et me poursuivent
Jusqu'à ce que peur s'ensuive
Tout au fond de mes draps

Les fenêtres souvent
Traitent impunément
De voyous des enfants
Qui cherchent qui aimer
Les fenêtres souvent
Soupçonnent ces manants
Qui dorment sur les bancs
Et parlent l'étranger
Les fenêtres souvent
Se ferment en riant
Se ferment en criant
Quand on y va chanter
Ah! je n'ose pas penser
Qu'elles servent à voiler
Plus qu'à laisser entrer
La lumière de l'été

Non je préfère penser
Qu'une fenêtre fermée
Ça ne sert qu'à aider
Les amants à s'aimer

Non je préfère penser
Qu'une fenêtre fermée
Ça ne sert qu'à aider
Les amants à s'aimer.

peu importe de toute façon j'ai bien apprécié ton texte
bizzz
papy robert

[Cyraknow]

Oui et non, Papy. Je vénère Brel, et connais toutes ses chansons par coeur, donc peut-être (et même sûrement ! ) oui inconsciemment. Mais en fait, je faisais un poème à contrainte. Il nous était donné une feuille divisée en 16 carreaux, et dont les bords ressemblaient beaucoup à une fenêtre. Contrainte. Ecrire un poème dans ces espaces, pas nécessairement de haut en bas, ni de gauche à droite. Je suis partie de centre et ai spiralé autour, et petit à petit le sujet s'est imposé.
Curieux, non, comme genèse?

Merci à vous, Papy et Bibi, de vos lectures et commentaires.

[Le dipsomane]

Je suis trés curieux de jetter un oeil par ces persiennes Madame. Un poème dévoré sans appétence. Merci.