(Inspiré du célèbre poème en prose de
Charles Baudelaire « chacun sa chimère »)
Heureux qui comme fous, promènent leur chimère
Sur des chemins sans rien, sans chardon ni ortie,
Allant à l’horizon,tout au bout de l’amer,
Sans même s’enquérir d’en trouver la sortie.
Ils vont de leur espoir,en portant leur fardeau,
Hideuse bête lourde, accrochée à leur tête,
Faite de chaud et froid,de feu, de terre et d’eau,
En n’ayant dans leurs yeux que des moments de fête.
Ils marchent sans regret, sans cri et sans colère,
Fatigués de ce poids qui brûle leurs épaules,
Sachant que sont au bout, tous les quais de Phalère.
Et moi de ce mystère,qui depuis ma naissance,
N’a rien en illusion, j’ai dans ma camisole,
La même sensation,sans en avoir leur chance.
Moietmoi février 2013