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La somme de Nous


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2 réponses à ce sujet

#1 Invité_Charlie_*

Invité_Charlie_*
  • Invité

Posté 25 septembre 2007 - 09:58

Nous pouvons seulement parler d'amour car nous ne sommes que cela.
Chacun de nos pores exsudent ce qui bien plus qu'un sentiment est une condition, un état permanent.

Nous sommes l'Amour.

Ça ne m'étonne pas d'écrire ceci. Non. J'énonce une vérité.
Et Elle dira de même je sais.
Pourquoi s'embarrasser de détours, d'adjectifs, de comparaisons, de métaphores, de superlatifs incongrus quand tout s'achemine vers…

Nous sommes l'Amour.

J'ai éprouvé les limites de la langue. A force de déclarations, de poèmes, de soupirs, de mélodies inachevées, de rêves colossaux, plantés là au milieu du ciel comme des dieux! Toujours avides d'un nectar qui ne coulerait jamais assez à flots…Chercher au loin ce qui, tapi, au creux de nos cellules, ne demandait qu'à éclater! Big Bang microcosmique!

Nous sommes l'Amour.

Après des siècles d'ablation, de coupellation, nous voici "rêvéalisées".
Je ne distingue plus ses poussières des miennes.

Nous sommes l'Amour.

Et notre chant a brisé le silence des sycomores.

Ne nous demandez pas pourquoi ni comment. Ces interrogations toujours trop ponctuées sont incompréhensibles pour l'Amour.
Ce sont des clés sans serrure au trousseau de ceux qui ont renoncé.
Et nos flammes les fondront comme le reste dans notre naissance.

Nous sommes l'Amour.

Nous écrivons parce que notre écriture est Amour comme nous et nous ne savons faire que cela puisque nous ne sommes que cela.

C'est une manie de scientifique de fragmenter l'Univers. Alors que l'Univers a besoin du Tout pour être.
Nous, on se moque bien du nombres d'étoiles, des distances vertigineuses, de connaître quelle planète est la plus proche du soleil et si Saturne sait qui lui a passé la bague au doigt!
On veut simplement contempler l'Infini en priant qu'il restera toujours l'Infini.
Notre écriture n'est ni astre, ni planète, ni nébuleuse, ni chevelure empesée de doutes…Elle est Nous et…

Nous sommes l'Amour.

Un tableau sans cadre, un champ sans enclos, une année sans calendrier, un jour sans aube ni crépuscule, un temps sans dégâts collatéraux…
L'Amour n'a pas de forme, il n'est même pas rond car ce serait encore lui imposer des limites.
On nous parle de passé, de présent, de futur.
On nous a appris à écrire sur des lignes, a marché sur des lignes, à s'aimer en ligne mais nous aujourd'hui nous pensons en courbe.
Si la courbe est une ligne, elle a néanmoins le choix de se rejoindre pour devenir ellipse.
Et nous danserons sur les ellipses car l'Univers fait comme bon lui plait. Il est Tout, il est Amour et…

Nous sommes l'Amour.

Alors nous écrirons encore.
Nos mots nous donneront la jouissance et l'extase semblables à celles qu'offrent l'union des corps. Et lorsque nos corps se rencontreront au détour d'une ellipse, d'une courbe libre, d'un temps sans dégâts collatéraux, d'un jour sans aube ni crépuscule, d'une année sans calendrier, d'un champ sans enclos, d'un tableau sans cadre, d'une chevelure empesée de doutes, d'une nébuleuse, d'une planète ou encore d'une étoile…ils adresseront un sourire vainqueur et béat à ce Temps qu'on a voulu nous vendre comme une denrée périssable car…

Nous sommes l'Amour.

#2 F?lice

F?lice

    Tlpsien +++

  • Membre
  • PipPipPipPip
  • 1 078 messages

Posté 25 septembre 2007 - 07:24

Collègue,

Voilà... voilà comme j'aime qu'écrive ! Tu as écrit des textes mille fois plus poétiques, plus purs. Celui-là est traversé d'une émotion que j'aime énormément : celle de la fragilité face au risque.

Pour ce que je connais de ton écriture, tu as voyagé dans de nouvelles contrées, là.

Tu vois, à partir de "l'Amour n'a pas de forme" jusqu'à "Et nous danserons...", là, ce petit paragraphe, il est très fragile évidemment. Parce que tu n'es pas sur ton terrain de prédilection, là. Mais par exemple, de "après des siècles" jusqu'à "dans notre naissance"... c'est par ce tuyau-là que tu perçois, je pense, la beauté de la longueur, de ton élan pour tâter l'inconnu de ta propre écriture. C'est hyper beau.

Je t'ai croisée directement vers la "chevelure empesée de doute", je pense.

Mais bref... de toute façon, on s'en fout, de dire ci ou ça... tu as écrit "dégâts collatéraux" dans un texte long, prosaïque... si j'osais, je dirais que tu te fouilles, là, dans cette façon d'écrire.

Jaguar.

#3 Invité_Charlie_*

Invité_Charlie_*
  • Invité

Posté 26 septembre 2007 - 10:38

Par les sentiers habituels je n'arrive plus à dire
ce que je voudrais vraiment
ou peut-être l'ai-je trop dit d'une certaine manière
que ça ne veut plus rien dire...
ou plutôt plus assez dire...
Alors j'ai pris un autre chemin, un peu inquiète
car ce que l'on ne connait pas ou connait mal effraie...
Mais j'ai pris ma plume à demain et hop quoi!
Lançons-nous! Avançons!

On a inventé Rome et ses multiples connexions!
Alors autant visiter hein?!
lol!

Merci de ta réflexion toujours très judicieuse collègue.