Il était jeune, il était beau. Il aurait pu être mon frère, comme il aurait pu être mon pote. Il était souriant, bien qu’assis à terre, adossé à un panneau publicitaire ventant la pureté absolue d’une vodka. Je suis sortie de la boulangerie, une demi viennoise au chocolat à la main. Réchauffé par l’idée de manger ce pain sucré, je suis passé à côté de lui, je l’ai ignoré. Lui, il avait surement froid, mais ne s’en plaignait pas, il souriait. Je rentrais chez moi, il était sans toit, il souriait. Acceptait-il qu’on lui dise qu’il était de trop de cette ville ? Qu’il était de trop dans cette jeunesse qui se bat pour un bout d’avenir ? Il me souriait, je l’ai ignoré.

il souriait
Débuté par Ellipse, mai 08 2013 05:32
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