Je voulais tant de choses simples.
Ne pas en faire un drame, laisser couler les événements ;
éviter les jugements hâtifs ou périmés ;
ne jamais condamné, car chaque faute est nécessaire à sa compréhension…
Une fois, dix fois, vingt fois, jusqu'à l’assimilation...
Je voulais aimer et vivre ce sentiment pour ce qu’il est dans le temps.
Conjuguer les temps futur, du présent jusqu’au plus que parfait !
Chaque heure qui passe, accentue cette sensation de l’inutilité consubstantielle des mots à expliquer la vie et la chape de plomb qui couvre peu à peu l’horizon, étouffe un ultime reflet moiré. Sur la berge, assis, je regarde transparaître ce qu’il me reste de peine.
Elle s’écoule goûte à goûte ; elle suinte et me vide ; me dégoûte, me déveine de son flot irrégulier de n’ai-je…
De larmes acides !
Reste l’incompréhension et cette peur qui m’inonde.
Que n’ai-je gardé de l’anamour qui prend sa ligne de coke sur un horizon camé ?
Que n’ai-je pas fait, de ce qu’il me reste encore à faire ;
Que n’ai-je trop fait pour cette vision despotique !
Que n’ai-je confondu jusqu'à nous mettre à nu…
Que n’ai-je et toutes ces choses assassines.
Avancer pour mieux appréhender ce qu’il ne faut confondre ;
se fondre dans la masse et se confondre pour éviter l’impasse ;
faire face à tout ce temps qui passe érodant les reliefs de l’amour.
Je m’épuise pas à pas jusqu'à me répandre dans une flaque ; une flaque de trop !
Trop de n’ai-je, glacé de sentiments qui dans la congère se sont amoncelés, givrés, figés.
Trop de pas assez, fustiger d’émotion restée orpheline…
Et toutes ces questions qu’on a figées dans l’oublie n’ayant de réponses à nos maux !
La nuit s’avance et m’imprègne de son silence, le parfum croupissant de l’incertitude, altère l’acuité de mes sens par ses non-sens.
Alors je m’égare dans le vague des on pourrait, qui lentement décomposé, ont pourris…
Demain sera un autre jour, mais l’homme quand à lui continuera toujours de se regarder le nombril !
Iah-hel