Il y a au milieu de la tumulte,
Des cris, des appels frénétiques,
Vivifiant la morosité des visages,
Laissant percevoir à leur teinture sombre,
Qu'ils n'ont plus d'une fois su réaliser,
Qu'un grain de bonheur se trouvait à leur portée,
Empressés, prisonniers de leurs souvenirs,
Avides de sensations nouvelles,
Se rétractant pourtant aux moindres auspices,
Ne pouvant une fois atteint,
Que retomber dans les ornières de leur névrose,
Alors ils vont et reviennent,
Apathiques, impassibles,
Et puis au milieu il y a toi,
Entité à part, surplombant ces esprits fantomatiques,
D'authenticité et d'humilité,
Te laissant guider par la seule volupté d'exister,
Sans regretter le bonheur qui t'atteint,
Sans te demander s'il est mérité ou non,
Et puis au milieu il y a moi,
Déboussolée, confuse,
Ne sachant pourquoi te chercher,
Ne sachant où te trouver,
Ne sachant comment t'aimer,
Amour m'aveugle et inconstamment me mène,
Te cherchant à tâtons, perdue, malhabile,
La clairvoyance débridée par l'apogée de mon désir,
Je ne puis plus avancer désormais,
Alors je t'en prie, reviens et comble moi....