Un soir dans un jardin d’Espagne
Dans un chaud soir de l’été
Une andalouse danse et tourne
Sur un air de l’éternité exaucée
La danseuse, elle est une gitane
Il y a là, un enfant qui mange une figue
Qu’il a cueillie sur les figuiers mûrs
Il regarde la danseuse, un homme chante
Alors de ces airs interminables et envoutants
Où il est question d’amour et de morts
Entre deux hommes bien différents
Et tous deux amoureux de la même
Et la danseuse, elle danse et danse encore
Il est tard dans la nuit d’Espagne
Et les amours de la belle, ils continuent
Avec son grand amour et sa vie triste
La nuit passe et le gamin qui s’endort
La gitane parle encore de cet amour
Et l’homme raconte son grand désespoir
Il est minuit le clocher qui sonne douze coups
Et la danseuse, elle s’arrête enfin et c’est fini
Les spectateurs qui se lèvent et ils regardent
La scène vide, ils attendent la danseuse
Et la danseuse par coquetteries elle s’avance
Et elle leur parle de la musique de l’auteur
Elle évoque Albéniz , De Falla, Rodrigo
Et tous les jardins de l’Espagne de cet été
Et moi qui suis bien seul dans ce Paris lointain
J’aime à rêver d’une gitane en Andalousie
La puissance des mots, c’est de la poésie
La beauté de la danse, c’est une évocation
Le pouvoir de la musique, il est un voyage
Ma gitane, elle est dans ce jardin d’Espagne