L’enfant
Il existe un endroit que l’enfant peut décrire
Mais ses mots sont trop purs, on ne les entend pas.
L’eau de son encrier n’impressionne pas
Le parchemin désert où il tente d’écrire
Un poème d’espoir aux tons dorés ou verts,
Couleurs de ses visions parfois subliminales,
Un récit de sa vie en phrases terminales
Et son but de pouvoir mourir les yeux ouverts.
À l’heure où chacun craint le poids de la sentence,
L’enfant joignit le chœur d’un son silencieux
Où son âme vécut, bien au-delà des cieux,
L’instant le plus profond de sa courte existence.
Manon