CONSUBSTANTIELS
la nuit plaintive a laissé son empreinte
sur les mots que prononce l'horloge
tic tac ! aujourd'hui est une rature
depuis la rentrée digitale de la pluie
tout ce fait silencieuse comme l'absence
il faut regarder bien l'attitude des mots
en apesanteur leur sens reste flottant
tel le poème majeur qui a peur de froler
de ses doigts froids surtout insensibles
le cher visage de la page quémandeuse
ton ombre a laissé choir un soupir en moi
depuis entre deux chants complices
deux cris consubstantiels
je reconnais encore au milieu du vacarme
la douceur de tes yeux mouillés qui m'appellent
bibi 2013