Le vers, le vert
Le ver, le verre,
La mer, la mère,
L’amer, le maire,
La chaire, la chair,
Le cher, la chère,
Le cerf, le serf,
La serre, les serres,
L’air, l’ère,
Le hère, l’aire.
Ces guerres amères de naguère et à venir serrent grâce à leurs serres l’air. Que l’on ressemble à un serf asservis, un cerf rétif, un martien vert, un verre aride, rien ne nous permet de les abhorrer si ce n’est peut-être, espérons-le encore, la mort ; Stérile sera l’aire de la terre car ici on ne saurait s’écarter des ères guerrières qui apeurent l’amour rare, la mer profonde en personne ne pourrait les induire à errer ailleurs que dans les larmes des mères. Le cher maire produit des vers prometteurs aux regards d’une serre paradisiaque mais cherchez dans son cœur, ce n’est qu’un ver maigre à l’intérieur et ventru à l’extérieur, qui ne se préoccupe de rien, mangeur et grand consommateur de la chair chère à l’artillerie. Malgré sa chaire universitaire d’apparence on peut pourtant apercevoir dans ses errances la notoriété d’un pauvre hère, car même les tyrans en costards noirs ne ressortent pas intègres de ces terribles guerres…
Que la paix repose en guerre.