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Ecrire pour écrire sans un frein des phrases longues
cela me ruse, ne m'use. Ma muse même sombre
s'emporte en délice vers les clefs d'un ciel.
Ainsi je m'ouvre, m'ose aux jardins, aux ventres du
monde
je laisse et le vent berce mes joues rondes.
Ô dans la piqure de l'ivresse bucolique j'aime ce
miel.
L'oiseau, le chien , la feuille, l'arbre, le bourdon
s'associent aux terres, aux cieux, aux brises, aux
feux, aux nuages du fond.
Pourtant chacun plane à sa vie en présence esquise
du temps éternel.
Admirable ami supportant le fou et le bon,
suffoquant certains parmis les cons,
réhaussant la béquille de l'infirme sans sommeil.
A toi l'arbre qui connaît le poid des secondes en
nombres
permets moi de t'aimer toujours sans saigner en
gestes de tombes
car entre toi et le temps je suis plein des ritournelles.