47 réponses à ce sujet

[serioscal]

Le sang.
Non.
Le sang. Le sang.
Rien.
Rien. Non. Rien.
Le sang.
Rien. Rien. Rien.
Non. Rien.
Rien mais le sang.
Non.
Rien vraiment.
Rien. Rien. Non. Rien.
Le sang.
Le sang.
Le sang.
Non.

[serioscal]

Non. Rien.
Le sang.
Mais rien. Non. Non. Rien.
Le sang. Le sang.
Rien. Rien. Rien. Rien. Rien.
le sang. Le sang. Le
sang.

[serioscal]

Non. Rien. Le sang ?
Bien. Le sang. Oui. Le sang.
Bien. Mais non. Rien.
Rien mais le sang. Le
sang mais. Mais
non enfin. Non. Le sang. Le sang.
Rien.
Vraiment. Vraiment.
Rien. Le sang. Oui. Le sang.
Oui. Mais
rien mais le sang. Le sang.
Le sang. Rien.
Non. Rien.
Vraiment.

[serioscal]

Non. Non. Non. Non. Non. Non. Non. Non. Non. Et quoi ? Non. Le sang. Non. Non. Non. Rien. Non. Non. Non. Non. Non. Rien. Non. Non. Vraiment. Non. Non. Non. Non. Non. Non. Non. Non. Non. Non. Le sang. Non. Non. Non. Et rien. Non. Non. Non. Non. Non. Peut-être. Non. Non. Enfin. Non. Non. Non. Non ?
Le sang.
Et le sang. Et
rien. Non.
Le sang. Plouf.
Rien. Nom. Tu
parles. Rien.
Non. Le
sang. Le sang. Le sang. Le sang.
Puis
non et
quoi ? Mais
le sang
coule. Non. Plouf.
Goutte à goutte.
Plouf. Et le
sang. Et
le sang dans tout ça ?
Non. Rien. Et
Plouf. Plouf donc.
Le sang.

- Il a un goût amer, tu ne trouves pas ?
- Non. Dors.

[serioscal]

Non.

/.../

- Et le sang ?
- Et le sang.

Rien.

Non. Rien.

Pourquoi ça ? Rien. Pourquoi ?
Le sang, c'est quoi ça ? Rien ?

Non. Rien. Vraiment.

Vraiment. Vraiment. Ouf.

Parce que rien.
Ou presque rien.
Après le sang. Après.

Non. Pas après. Ensuite.

- Vous n'allez pas...
- Mais si ! Mais si !

Rien. L'hôpital
Delafontaine. Les arbres.

Les trois arbres. Rien. Le sang.

Trois
gouttes. Rien. Le sang. La
nuit.
A la nuit. Pourquoi pas ?

Pourquoi
n'y a-t-il pas
trois nuits ? Rien ? Et
pas de sang alors.

Non. Pas de
sang. Vous avez du cognac ?

Il faut boire du cognac à pas d'heure, comprenez.
Et toi ? Tu comprendrais ? Le sang ? Là ? Rien ? Le sang ?

Mais ce serait horrible
sans cognac.

/.../

Le sang. Le sang. Le sang. Rien. Le sang. Non. Rien. Rien. Le sang. Non. Le sang. Le sang. Une goutte. Rien. Le sang. Le sang. Le sang. Le sang. Rien. Le sang. Non. Le sang. Le sang. Le sang. Le sang. Le sang. Keanu ? Le sang. Rien. Rien. Non. Rien ? Le sang. Le sang. Le sang. Non. Non ? Non. Le sang. Le sang. Le sang. Rien. Le sang. Non. Le sang. Le sang. Le sang. Le sang. Rien.

Non.
Peut-être pas.

[AURE]

Le sang

odeur de fer

ploc ploc

le sang

faire fer

ploc ploc

le sang

ploc ploc

faire mauvais sang

faire

ploc ploc

fer

mauvais sang

non

non

ploc ploc

le sang

non

homophobe

oui

[serioscal]

Homophobe ?
Un hommage à Dimitri ?

[AURE]

Homophobe ?
Un hommage à Dimitri ?

 

Non, juste révoltée que les homos sans problèmes de santé n'aient pas le droit de donner leur sang.

[serioscal]

C'est quoi cette histoire ? Ça existe en France, ça ?

[AURE]

C'est quoi cette histoire ? Ça existe en France, ça ?

 

Hélas!

 

A part ça, la série ce n'est pas facile...

[serioscal]

Bien moins compliquée que la vie en fait ! Elle peut être très simple ou très complexe. Ou les deux à la fois.
Le plus difficile est sans doute de considérer qu'elle n'existe pas - au-dehors des discours qui la portent. À partir de là, elle n'est qu'un voyage par eau.

[AURE]

Bien moins compliquée que la vie en fait ! Elle peut être très simple ou très complexe. Ou les deux à la fois.
Le plus difficile est sans doute de considérer qu'elle n'existe pas - au-dehors des discours qui la portent. À partir de là, elle n'est qu'un voyage par eau.

 

L'écriture sérielle, c'est comme la danse contemporaine. :-)

[serioscal]

Non. Le point de départ, ce sont les digressions de Diderot et les promenades de Nerval.

Mais c'est vrai. J'ai toujours rêvé d'être une ballerine. Moi qui ne suis qu'un morceau de bois putréfié par endroits...

[AURE]

Enjoy!

 

[serioscal]

Et puis le sang. Keanu disait
le sang. On
disait d'elle
qu'elle était le
sang. Elle aura joué
dans un film gore
conceptuel
et franchement minimaliste
intitulé ainsi aussi.
Le sang. Elle
devait le redire
ainsi. Le sang.
Très bas. À peine
audible. Comme
ça. Le sang.
Et rien.

Keanu a disparu.

[serioscal]

Le sang.
Rien d'autre. Heureusement peut-être.

Ou non.

[serioscal]

Non.
Rien.
Mais le
sang ?

Il coule.

Toi
aussi, coule.

Rendors-toi.

[serioscal]

Rendors
ce qui te reste de sang.
Peu de chose. Non. Rien.
presque rien peut-
être.
Peut-être oui. Ou non.
Non. Mais.
Non. Pas de mais.

Le sang est simple,
toujours seul.

[AURE]

Tu dis

toujours

dors

dors

ou

rendors

non

toujours

 

l'arbre

éveille

 

seulement

froisser

le simple

 

Bonne nuit.

[serioscal]

Ce qui reste. Rien. Rien. Rien.
ce qui
explique. Rien. Non et
rien. Le
sang. Ce qui
coule
lentement. Rien. Rien. Rien.
Non et ce qui
respire
comme
peu de chose.
Peu de chose en vérité.

En vérité.

[serioscal]

"Dors" est à la fois simple et complexe.
Il y a la mère ou le père ou l'ami(e) ou l'amant(e) qui te souffle ce mot de guérison ou de soulagement.
L'injonction qu'on se donne à soi-même.
Le sarcasme : "Allez, va dormir !"
La réponse au sursaut du cauchemar : "Rendors-toi".
J'en oublie...

Le poème n'est pas une parole "intelligente" qui s'adresserait à la seule conscience. Il est baigné de nuit. Le sommeil lui est absolument nécessaire. Le sommeil et le rêve exacerbent notre activité psychique. La conscience y est souvent plus active qu'à l'état de veille, non ?

Il y a de l'hypnose dans le poème. On a sans doute trop peu creusé cette question, juste caressée par les surréalistes. La série du sang est aussi un exercice de ce type. Pour lire, même pour écrire, il faut que la conscience questionneuse se soit tue.

Donc, il faut dormir. C'est le meilleur moyen de s'éveiller au bout du compte.

[serioscal]

Le sang
Le sang
Le sang

Le sang

Le sang
Le sang - Le sang
Le sang

Le
sang

Le sang
Le sang

Le sang
Le sang

Le sang
Le sang
Le sang

Le sang
Le sang
Le sang
Le sang

Le sang - Le sang

Le sang
Le sang
Le sang
Le sang
Le sang

[serioscal]

Non. Le sang,
Non.

Recommencez.

[serioscal]

Mais pourquoi donc
recommencer

le sang ?

Comme s'il avait été réel

le sang
Le sang

Comme si peut-être
on l'avait découpé

en flaques de
sang et de
sang

rien

Mais pour
te dire et te
redire parfois

parfois
dehors dure.

[serioscal]

Où toit s'explique.

Où le sang a coulé
où il n'a
pas coulé

en espérant des flaques
plus denses peut-être, plus
opaques

mais de sang, de ce
sang
statique
mais qui signifiait alors.

Alors,
quoi ?

Rien, non.
Rien.
Le sang.

[serioscal]

- Et quoi encore ?
- Mais rien, voyons !
- Et le sang, là ?
- Oui, c'est vrai. Il y a du sang, là.
- Et donc ?
- Oui.

[serioscal]

- Franchement, je ne comprends pas.
- Quoi ?
- Votre truc, là. Le sang, le sang... Vous êtes bizarre.
- Oui, peut-être mais...
- Quoi ?
- Eh bien, vous ne voyez pas ?
- Qu'est-ce que je devrais voir ?
- Ça, là. Par terre.
- Oui ? Ce n'est pas très propre, je vous entends.
- Mais non ! Regardez bien ! Votre ombre...
- Quoi, mon ombre, c'est du sang ?
- Non. Mais elle saigne.

[serioscal]

- Ah oui ?
- Ah oui.

[serioscal]

- Et quoi encore ?
- Votre ombre, là...
-Elle saigne, oui.
- Non, je veux dire...
- Quoi ?
- Rien. Vous avez raison.
- Vous n'êtes pas bien, hein ?
- Il pleut.

[serioscal]

- Il pleut ? Vraiment ?
- Oui.