Je sens au fond de moi que tiraille la peur
Une douleur sourde me contraint au silence
Jusqu’au bout de mes doigts cette faille rancœur
Hurle de tremblements cette piètre impuissance
Je sens ce creux de rien, ce tout vide, cette danse
Au cœur de mes entrailles, instiller le poison
S’immiscer en mon sein, avide de sentence
Là ou mon âme s’écaille, contraint de déraison
Mes muscles sans effort, s’épuise à rester digne
Mon esprit saturer ne comprend plus les causes
Ma plume pense à ce tort, cette ruse maligne
La culpabilité que nourrit chaque chose
Je blesse encore ces mains, taries de mes défaites
J’abîme encore ce corps que je croyais connaître
Pour confiner mon âme, la forcer à se taire
Détruis jusqu’à mes larmes, pour ne pas les repaître
Les erreurs du passé sont présentes au futur
De ces leçon d’hier, dont je n’ai rien appris
La vie m’a enseigné, corrigeant mes ratures
Je n’ai fait qu’oublier, invitant le déni