Rêvant de ses scarifications, ses écorchures et ses griffures.
Mes neurones en fusion ont vagabondé dans les spirales du désir.
Nos langues se nouent, nos lèvres se froissent
Tandis que nos iris, tatoués de nos reflets, s’embrassent langoureusement.
Enivré, envouté par ses effluves de lys de muscade et de coco,
Sous la puissance d’une adrénaline bienfaisante,
Ce corps cuivré aux cheveux crépus que j’entretiens, que je sculpte et que je dompte
Se prend de tremblements incontrôlables dans un instant de légèreté.
Gorgé de cette pulsion voluptueuse,
Hypnotisé par le flux incessant de clichés sensuels, et de phantasmes pêle-mêle,
Mes membres se raidissent et se figent, me laissant échapper un bref soupir,
Dans une paralysie corporelle générale.
Et doucement, au contact de la soyeuse parure de lit,
Accompagnée de ce dernier battement de paupières,
Sous l’influence des bras de Morphée, sans mots dire,
Cette frustration délicieuse, dans un ultime sursaut, s’estompe.