Si tu ne l'aimes plus, sans éviter l'idée
Que les jours continuent à ternir tes années,
A passer tout ce temps à ses côtés perdu,
Tu dois vouloir souvent accoster l'inconnue :
Ne mens plus, ne nie pas
N’espère même pas
Qu’imaginer déjà, si tes printemps sont loin ?
Derrière toi là-bas, la jeunesse trépas.
Si la vie n’a plus l’air d’être d’un goût sublime,
Ou qu’à force de taire un quotidien de mime,
Un rôle où tu veux plaire en ravalant l’estime
Que tu as mis sous terre ainsi qu’on cache un crime :
Ne nie pas, ne mens pas
Ne crois pas au débat
Que raconter, au choix, parmi tant de chagrin ?
Disloquée contre toi, la tendresse en éclats.
Si pourtant, d’aventure, à surnager toujours
Tu la croises un peu mûre, essoufflant ses atours,
Son corps cachant aussi de longues lassitudes
Égrenées d’un ennui nourri de solitude
Ne crie pas, n’avoue pas
N’attends plus des ébats
Qu’ils t’apportent chaleur, réconfort ou frisson.
Dissoute dans ta foi, ta libido s’en va.
Et si pour protéger quelque chose à sauver
Faisant devant passer ce qu’il reste à aimer
Tu décides de fuir et de la laisser choir
Pour te mieux faire honnir en dérobant l’espoir
Ne dis plus, n’écris pas
Ni des mots ni d’émois
Pour qu’ils te sauvent de l’égoïsme primaire.
D’existentiels effrois désormais douteras.

miroir
Débuté par menthalo, oct. 24 2013 02:44
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#1
Posté 24 octobre 2013 - 02:44
- M. de Saint-Michel aime ceci