Aller au contenu

Photo

La souffrance du serpent-girafe extraterrestre


  • Veuillez vous connecter pour répondre
22 réponses à ce sujet

#1 serioscal

serioscal

    Serialismo Rigoroso

  • Membre
  • PipPipPipPip
  • 9 961 messages
  • Une phrase ::All series are not red. But some are. They burn-speak.

Posté 30 octobre 2013 - 02:40

J'ai sombré dans le sommeil en pensant à Keanu. À mon réveil, j'étais encore en elle. Pourtant je ne sais pas qui elle est. Mais je l'aimais.

Dans le rêve c'était même devenu obsessionnel. Keanu était mon héroïne et sa disparition signifiait simplement la fin du monde, la vraie !

Le plâtre tombait du plafond. Moi, je mangeais des gâteaux en pleurant. L'eau était électrique, ma peau aussi. Des sirènes hurlaient dehors.

Je ne sais si le monde finissait à cause de moi ou de ceux qui en voulaient à sa peau. Je ne sais ce qui était pire, moi ou le monde ? Le monde finissait-il à cause de mon amour ? Parce que je l'avais divulgué ? Parce que je n'avais su l'entourer de ma secrète protection ?

Après tout, je ne suis qu'un serpent-girafe extraterrestre oublié des siens et sans doute même tenu pour mort par ceux de mon espèce...

Je n'avais pas le droit d'aimer Keanu. La transgression était pire que si j'avais prétendu la dépecer, la brutaliser, l'humilier, la perdre, la droguer, la torturer, la priver de tout contact avec l'extérieur, l'emmener au cinéma, la livrer au mouton métallique ou aux zombies... La tronçonner, l'énucléer, la fouetter jusqu'à ce que son corps ne soit qu'une partition de stries incarnadines, la percer de microrobinets. Lui lire du Flaubert ou la rôtir, l'emmener dans une zone semi-désertique en guerre depuis 47 ans pour la livrer à des soldats ivres de sang. Ou encore la forcer à marcher pieds nus sur des monceaux de cadavres dans lesquels on a planté des piques métalliques et des torches vives.

Dans ce rêve apocalyptique, rien n'était pire que le peu de tendresse que je quémandais. Un tribunal mondial le confirmerait, d'ailleurs. 

« Le prévenu - un serpent-girafe extraterrestre qui ose troubler l'ordre public des choses en prétendant offrir des fleurs à une actrice ! »

« Il se trompe ! Et il déterre des racines et des bulbes pour en faire un bouquet de 18 kg ! »

Même Keanu se demande si l'on se moque d'elle.

Alors le plâtre m'asphyxiait tandis qu'à l'extérieur les gens brûlaient spontanément. Au loin on entendait un bêlement atroce et continu.

Je tendais longuement mon cou curieux en rampant sous le plâtre. J'étais prisonnier. Les zombies semblaient mieux résister que les vivants.

Le monde pouvait me haïr, cela m'indifférait. J'en ai assez vu de ces humains et de leurs politiques sordides, de leurs pauvres esprits. Leur mépris, leur gloriole, leur incompréhension et la fierté qu'ils entretiennent de leur ignorance, leur bavardage sans parole, langage sans vie, leurs dieux qui sont des marionnettes trop solides quand dieu - ou ce qu'il en reste - n'est que dans la déchirante fragilité nichèe entre leurs mots.

Comme un enfant terrorisé qui se planque entre deux pierres à peine plus grosses que lui au passage d'une colonne de chars d'assaut et qui voudrait être pierre lui aussi.  Qui se demande pourquoi on l'a fait autre que pierre et si la pierre ressent cette souffrance continue qu'on appelle vivre et sans laquelle vivre n'est rien et il vaudrait mieux être pierre mais l'enfant ne sait pas si la pierre ne vit pas pire, au final. Il dit...

Rien. Il ne peut rien dire. Il est le commencement du langage tout à la fin du monde. Sa mère est une flaque de sang et lui pas assez rien. Son père est un soldat parmi 17 149 croix ou stèles qu'on honorera chaque année avec faste. L'humanité ne mérite pas que vive cet enfant.

Tuez-le, avancez, écrasez cet amas d'organes impubères. La vie n'en sera pas choquée et les chenilles de vos chars se sentiront utiles.

Pourtant il faut que cette fragilité demeure. Malgré tout. En dépit d'elle-même et en dépit de cette humanité grossière et scandaleuse.

Il faut que tout se renouvelle et le pire et le pire mais moi ? Moi qui ne suis qu'un monstre hybride parmi des monstres uniformes, quoi ?

Je devrais peut-être noter ce rêve et le transmettre à mes correspondants s'ils sont encore dans la stratosphère ? Leur dire que j'ai le mot... le mot inacceptable même pour Keanu Reeves.

Que ces crétins humanoïdes pourraient tout accepter mais pas ça. Parce que ça, ça les obligerait à croire qu'ils peuvent mieux. Qu'ils peuvent se pardonner, par exemple. Ce qui reviendrait à dire qu'ils ont erré. À traduire qu'il y a des larmes dans leurs mots. Non.

Il est plus simple de détruire.

Le mot que prononçait la mère de l'enfant-pierre avant qu'on le la change en flaque de sang. Que son regard détruit exprime aveuglément car il n'a pas besoin de preuve ni de force ni d'extase amoureuse même, moins encore de démonstration et pas besoin de moi non plus, au fait.

Non, ici il n'y a nullement besoin d'un serpent-girafe qui se meut au rythme des contorsions de son étrange cou orange vif. Aux yeux énormes comme des écrans où ne peut être projeté qu'un film au déroulé inachevé et qui n'est qu'achèvement. Merde. Merde. Merde. Merde encore. Et. Merde. Chiure et sang. Merde. Merde. Merde. Merde. Merde. Merde. Merde et je chie et je ramasse ma merde. Chiure encore que je ramasse.

Et je me barbouille le visage avec ma merde pour faire croire que je pleure. Merde encore. Et merde et je n'en finirai pas de chier. Merde.

Et je dirai que c'est de la tendresse que je chie et le tribunal mondial pour les procès extraterrestres expliquera tout ça très bien, hein.

Mon besoin de douceur est infini.[1]

La bobine s'étiole

« Heureusement ! », .se dit le projectionniste en souriant. On se demande quelle substance le réalisateur a pris ce jour-là.

La séquence qui s'enclenche montre la plage de Muriwai, vide. Une crevasse qui a la forme du corps de Keanu endormie laisse penser qu'elle fut ici.

Il y a dix ou douze spectateurs dans la salle. Deux d'entre eux se sont perdus si loin en eux-mêmes qu'il est difficile de dire s'ils sont.

Le projectionniste écoute la rotation inverse des bandes de film et se dit qu'il est temps de retourner au Round Corner. Bientôt une heure.

En fait de douceur il lorgne surtout l'âpreté d'un sky de mauvaise qualité qui enlacera l'intérieur de sa gorge comme une sœur perdue de vue.

Le sky frelaté et sa gorge brûlée de tabac corrosif sont comme deux êtres revenus de tout et qui savent que rien n'a aucune importance sinon le seul fait que vivants, ils se reconnaissent comme vivants et empruntent ensemble le chemin de la mort sans certitude, l'escalier – dérobé à la vie, la complicité muette de ceux qui côtoient l'ombre de leur mort prochaine comme une tierce compagnie pas si mauvaise au fond.

Le projectionniste sort, la tête vide. Il traverse la rue et entre dans le club. La soirée semble calme. Le whisky a un goût de sang. Au bar, deux gangsters parlent bas. Le projectionniste n'écoute pas mais la conversation tourne autour du nitrate. Une affaire compliquée.

L'un est plus convaincu que l'autre, c'est sensible. Il cherche à persuader son comparse que cette cuve de nitrate est un bon coup, facile. Mais il y en a pour des heures de route et c'est ce qui ennuie Archive. « Il faut passer la frontière tu vois ? » Pour l'autre, pas de souci.

« Et qui va nous l'acheter, ce nitrate ? »

Le projectionniste rêve devant son sky sanguinolent. Le liquide doré semble presque rouge à présent.

Le gérant regarde le projectionniste avec un air contrit. Comme s'il savait quelque chose que son client ignore encore. Il le sert à nouveau.

L'heure tourne. Le projectionniste trempe ses lèvres dans le verre, La tête de plus en plus vide, le corps plus cotonneux encore. Il ressort peu après avoir fini son deuxième verre. Il pleut. Le vide de son esprit s'amplifie de minute en minute, se transforme en une spirale néante où il s'abîme. Il peine à retrouver la direction du cinéma. Il reste devant l'entrée de service, un peu ivre. Il se sent las, comme si...

Comme s'il prenait conscience que cette vie n'est qu'un bocal où il tourne sans fin, comme un rituel magique destiné à retrouver Keanu. Mais c'est idiot. On ne voit pas comment cette vie de rien pourrait offrir le moindre résultat ! Il enfonce la clé dans la porte sans ardeur.


[1]    Grenouillades, sept. 2012.



#2 No. 7

No. 7

    Tlpsien +++

  • Membre
  • PipPipPipPip
  • 1 609 messages

Posté 30 octobre 2013 - 08:37

J'ai toujours pris de la distance vis-à-vis de Keanu.

 

Gandhi, Luther King, etc. n'ont jamais fait de magie, ils ont servi de catalyseur à un milieu précis.

 

La preuve Gandhi en Afrique du Sud n'est pas Gandhi en Inde et Guevara en Angola n'est pas Guevara à Cuba.

 

Changer 5-10 personnes, c'est réaliste et très honnête. Vouloir en changer des millions, c'est un suicide.

 

Après "ce n'est pas la bonne cause qui sanctifie toute guerre, c'est la bonne guerre qui sanctifie toute cause".

 

Plus belle expression de la langue française : "l'amour propre", sans cela rien n'est possible.



#3 AURE

AURE

    Tlpsien +++

  • Membre
  • PipPipPipPip
  • 2 660 messages

Posté 30 octobre 2013 - 10:06

Hypnotique réflexion.



#4 serioscal

serioscal

    Serialismo Rigoroso

  • Membre
  • PipPipPipPip
  • 9 961 messages
  • Une phrase ::All series are not red. But some are. They burn-speak.

Posté 30 octobre 2013 - 10:41

Et comme dirait Keanu.... "ça craint".
Pour n.7 : non.
Mais je n'ai pas de distance vis-à-vis de keanu. Pas d'autre que l'atroce et absurde séparation :-(

#5 No. 7

No. 7

    Tlpsien +++

  • Membre
  • PipPipPipPip
  • 1 609 messages

Posté 31 octobre 2013 - 12:32

Pour n.7 : non

 

De toute façon, c'est surrationnel, la parole n'a que très peu à voir, c'est plutôt une question d'attitude ^^

 

AMHA

 

Et je n'ai pas cette prétention ^^



#6 serioscal

serioscal

    Serialismo Rigoroso

  • Membre
  • PipPipPipPip
  • 9 961 messages
  • Une phrase ::All series are not red. But some are. They burn-speak.

Posté 31 octobre 2013 - 09:17

Keanu non plus à dire vrai. Et ses admirateurs...
Il y en a des doctrinaires. Mais je ne crois pas qu'aucun d'eux veuille changer l'ordre des choses.
Les gentils serpents-girafes extraterrestres, peut-être ? Ils étaient venus en amis.
Mais l'humanité a fait le choix de s'allier aux zombies en pleine expansion. Les serpents-girafes extraterrestres n'ont pas trop insisté.
Il n'en est resté qu'un, amoureux de Keanu. Cette tendresse était inacceptable.
Tu parles de torture... Nous acceptons bien mieux de voir torturer nos semblables que de toucher à la fragilité, ce qui représente ce matin 97.14% de la poésie à mes yeux.
Les autres admirateurs de la jolie actrice, crapules, gens de rien ou techniciens de la réalité, ils cherchent à tirer leur épingle du jeu.
Rien de plus, il me semble.
Mais je puis me tromper.

#7 No. 7

No. 7

    Tlpsien +++

  • Membre
  • PipPipPipPip
  • 1 609 messages

Posté 31 octobre 2013 - 12:28

L'amour "platonique", me semble-t-il, reste essentiellement un amour de soi-même ; on n'aime pas vraiment la personne, on pense simplement qu'elle mérite notre comportement.

 

Pour le reste, "c'est de la prostitution" ... ^^

 

Quand au coté : "tenir bon" de la poésie, oui, c'est assez triste ...



#8 serioscal

serioscal

    Serialismo Rigoroso

  • Membre
  • PipPipPipPip
  • 9 961 messages
  • Une phrase ::All series are not red. But some are. They burn-speak.

Posté 31 octobre 2013 - 01:51

Cela dit, rien de bien platonique. L'unique nuit d'amour entre la suave Keanu et son amour de serpent-girafe est au contraire assez intense.
Elle n'en est pas moins significative puisque les ondes de leurs plaisir très-charnel produit un langage codé et iodé qui permet à la colonie des serpents-girafes d'obtenir des informations capitales sur la structure administrative de la Nouvelle-Zélande et sur le plan secret de fabrication du mouton métallique.

#9 No. 7

No. 7

    Tlpsien +++

  • Membre
  • PipPipPipPip
  • 1 609 messages

Posté 31 octobre 2013 - 02:23

Dans le bardo thodol, il est dit que la mort provient d'une profonde colère - Il a pu se faire que malgré cette confrontation, le mort, par la force de la colère ou de son karma obscurcissant, se soit laissé alarmer par la lumière splendide, ait fui, ou se soit laissé dominer par les illusions malgré les paroles dites.

 

Pour soigner sa colère il me semble qu'il faut envisager deux points de vue :

 

- le positivisme, voir le verre d'eau à moitié plein :

Job 5/17-18 : Voici, heureux l'homme que Dieu châtie! Ne méprise donc pas la correction du Tout-Puissant. Il fait la plaie et il la bande; il blesse et ses mains guérissent.

En comprenant bien la nuance entre "Dieu" et Dieu - principe immanent.

 

- la vengeance : "le désert est la seule chose qui ne puissent être détruite que par construction" B. Vian

Le message christique, tendre la joue droite, manger mon corps, etc. c'est de la très haute perversion ... (quand on est une charmante ammanite ^^) encore faut-il pouvoir le comprendre ...

 

C'est un peu incarner la soeur de l'usurière dans crime et châtiment - il y a des choses que l'esprit ne peut supporter, sauf cas de socio/psychopathie extrême.

 

Grosso modo : tout vient à point à qui sait attendre ...

 

Il me semble que c'est ce que l'on appelle le royaume des Juges et des Sacrificateurs.

 

AMHA



#10 serioscal

serioscal

    Serialismo Rigoroso

  • Membre
  • PipPipPipPip
  • 9 961 messages
  • Une phrase ::All series are not red. But some are. They burn-speak.

Posté 31 octobre 2013 - 02:27

Qu'est-ce qu'ils ont les Babylo-negroides ?
c'est pas parce que je défends Dimitri qu'il faut se complaire dans la fange d'un racisme mythobiblique à deux balles.

#11 No. 7

No. 7

    Tlpsien +++

  • Membre
  • PipPipPipPip
  • 1 609 messages

Posté 31 octobre 2013 - 03:46

J'ai supprimer ce passage car c'est un point que je n'ai pas encore réussi à trancher ...

 

Jenseits von Gut und Böse ?

 

Je ne suis pas très convaincu par les oiseaux ... cependant :

 

sourate 25/47 : Et c'est Lui qui vous fit de la nuit un vêtement, du sommeil un repos et qui fit du jour un retour à la vie active.

 

J'ai cependant plus tendance à voir la nuit comme quelque chose de plus passif.



#12 serioscal

serioscal

    Serialismo Rigoroso

  • Membre
  • PipPipPipPip
  • 9 961 messages
  • Une phrase ::All series are not red. But some are. They burn-speak.

Posté 31 octobre 2013 - 03:49

Le sommeil, c'est 43% de mon dogme. Les 57 restants - c'est le repas.

#13 No. 7

No. 7

    Tlpsien +++

  • Membre
  • PipPipPipPip
  • 1 609 messages

Posté 31 octobre 2013 - 04:02

Dogmatiquement, c'est le Christ que tu es censé aller bouffer, pas les Kebab ^^

 

Ou alors tu te la joues Crimes et Châtiments : plante des couteaux dans le dos - en évitant que les personnes s'en aperçoivent, c'est mieux ^^ - à ceux que tu apprécies, au final, tu finiras bien par ressentir un certain dégout ...

 

Après si le mouton métallique n'apprécie et ne respecte vraiment personne, ça devient plus compliqué ...

 

NB : le truc a quand même des limites évidentes - à pratiquer avec une extrême modération ...

NB2 : le concept implique aussi de fabriquer plein de petit Christ - et çà aussi, c'est assez compliqué - sauf si on estime qu'il ne sont pas le produit d'une quelconque création ...



#14 serioscal

serioscal

    Serialismo Rigoroso

  • Membre
  • PipPipPipPip
  • 9 961 messages
  • Une phrase ::All series are not red. But some are. They burn-speak.

Posté 31 octobre 2013 - 04:12

Lui aussi il aime Keanu :-)

Mais pour le reste, je ne fais pas de métaphysique. Je ne suis pas un saint et je ne me complais pas dans le sordide pour autant. Je hais le cynisme.

Je suis un adepte du kebab, par ailleurs. Le Christ, c'est pour moi un personnage de livre qui m'apporte assez peu, sauf quand Jean Grosjean en parle. Je me sens plus proche des personnages d'Andrei Platonov.

#15 No. 7

No. 7

    Tlpsien +++

  • Membre
  • PipPipPipPip
  • 1 609 messages

Posté 31 octobre 2013 - 04:27

Pour être un bon philosophe, il faut être sec, clair et sans illusions ; un banquier qui a fait fortune a quelques unes des qualités à quiconque souhaite faire des recherches en philosophie ; c'est à dire à voir clair dans ce qui est.

                                                                                                                                                                                                                                                                                                                          Stendhal cité par F.W. Nietzsche

 

Connais pas Platonov - çà vaut le coup ?

 

Note que j'ai quand même encore la nette impression d'être un sal con prétentieux - parfois ^^

 

Sinon :

 

Credo

 

Je crois en un seul Dieu, le Père tout-puissant, créateur du ciel et de la terre, de l'univers visible et invisible.

Je crois en un seul Seigneur, Jésus-Christ, le Fils unique de Dieu, né du Père avant tous les siècles ; il est Dieu, né de Dieu, lumière, née de la lumière, vrai Dieu, né du vrai Dieu. Engendré, non pas créé, de même nature que le Père, et par lui tout a été fait. Pour nous les hommes, et pour notre salut, il descendit du ciel ; par l'Esprit-Saint, il a pris chair de la Vierge Marie, et s'est fait homme. Crucifié pour nous sous Ponce Pilate, il souffrit sa passion et fut mis au tombeau. Il ressuscita le troisième jour, conformément aux Écritures, et il monta au ciel ; il est assis à la droite du Père. Il reviendra dans la gloire, pour juger les vivants et les morts; et son règne n'aura pas de fin.

Je crois en l'Esprit Saint, qui est Seigneur et qui donne la vie ; il procède du Père et du Fils Avec le Père et le Fils, il reçoit même adoration et même gloire ; il a parlé par les prophètes.
Je crois en l'Église, une, sainte, catholique et apostolique. Je reconnais un seul baptême pour le pardon des péchés. J'attends la résurrection des morts, et la vie du monde à venir. Amen.

 

1) l'Eglise me donne raison

2) Dans certaines régions d'Afrique, parait-il que la coutume veut que l'on brûle la maison du criminel avec toute ses affaires, puis que celui-ci reconstruise un autre logement avec l'aide du village. Enfin, me semble-t-il, que pour baptiser le criminel par le Saint-Esprit - qui est le baptême de Jésus et non de Jean - c'est une autre paire de manche (d'ou mon questionnement vis-à-vis de l'attitude "babylo-négroïde")



#16 serioscal

serioscal

    Serialismo Rigoroso

  • Membre
  • PipPipPipPip
  • 9 961 messages
  • Une phrase ::All series are not red. But some are. They burn-speak.

Posté 31 octobre 2013 - 04:32

Platonov est l'un des plus grands romanciers du XXe siècle. C'est l'équivalent de Faulkner ou de Proust dans le monde soviétique. A lire en particulier : Djann, Le chantier et l'immense Tchecengour.

#17 No. 7

No. 7

    Tlpsien +++

  • Membre
  • PipPipPipPip
  • 1 609 messages

Posté 31 octobre 2013 - 06:14

La principale chose que j'ai retenu de Faulkner, c'est que pour se taper une meuf, il vaut mieux commencer par la violer avec un épi de maïs - cela semble créer un charme étrange ...

 

Je jetterais un coup d'oeil :)



#18 serioscal

serioscal

    Serialismo Rigoroso

  • Membre
  • PipPipPipPip
  • 9 961 messages
  • Une phrase ::All series are not red. But some are. They burn-speak.

Posté 31 octobre 2013 - 06:19

Et ce n'était que le premier de ses forfaits...

De Faulkner je ne puis que recommander l'effroyable "Absalon Absalon".

Et qu'on ne me parle plus de Céline, ce sous-produit de la bassesse française :-/

#19 AURE

AURE

    Tlpsien +++

  • Membre
  • PipPipPipPip
  • 2 660 messages

Posté 31 octobre 2013 - 06:31

Promis.



#20 serioscal

serioscal

    Serialismo Rigoroso

  • Membre
  • PipPipPipPip
  • 9 961 messages
  • Une phrase ::All series are not red. But some are. They burn-speak.

Posté 31 octobre 2013 - 08:07

Le mouton métallique était fabriqué par des agents néo-zélandais pour humilier toute l'humanité (sauf la Nouvelle-Zélande). Ils avaient obtenu l'appui de techniciens suédois qui avaient recyclé les composants d'un robot-espion qui avait séduit Keanu dans sa jeunesse pour la convaincre d'aller à Auckland.
Le robot-espion avait été jusqu'à coucher avec la jeune fille ! Et il gardait en mémoire des bribes de souvenirs de leur nuit d'amour. Ces souvenirs fragmentaires n'ont pas été correctement effacés de la mémoire du mouton métallique. D'où la souffrance atroce de cet être hybride qui n'était pas conçu, à la base, pour aimer mais pour détruire.
Mais cette défaillance explique que le mouton ait pu jouer un rôle de protecteur pour la jolie actrice qu'on destinait, tout de même, à faire dévorer vivante par une meute de spectateurs conditionnés par les services secrets suédois et néo-zélandais alliés à des agents est-allemands.
"Ça craint", aurait effectivement pu dire Keanu. On ne peut qu'être d'accord.

#21 No. 7

No. 7

    Tlpsien +++

  • Membre
  • PipPipPipPip
  • 1 609 messages

Posté 31 octobre 2013 - 08:14

Il me semble que la traduction anglaise de "çà craint" chez Keanu, c'est plutôt : "burn in hell !" - je parle pour ma propre experience, j'ai eu l'occasion de connaitre Keanu enfant.

Le plus triste, je crois, c'est qu'on ne peut pas fondamentalement lui reprocher cette vision du monde - on ne juge pas des hommes sur ce qu'ils ignorent ...

Mais l'Homme indifférent au rêve des aïeux
Ecoute sans frémir, du fond des nuits sereines,
La Mer qui se lamente en pleurant les sirènes.

                                          J-M de Heredia, L'oubli

 

A priori ...



#22 serioscal

serioscal

    Serialismo Rigoroso

  • Membre
  • PipPipPipPip
  • 9 961 messages
  • Une phrase ::All series are not red. But some are. They burn-speak.

Posté 01 novembre 2013 - 08:54

Peut-on seulement dire : "J'ai connu Keanu" ?
Linguistiquement, c'est possible. Mais il semble plus crédible de dire : "J'ai tartiné le néant sur les chaussettes de la 43e avenue".
La citation-à-comparaître du néant n'est pas fortuite, bien sûr.
Nous avons tous, à un moment ou à un autre, affaire au déni d'existence.
C'est ce qui sauve la saveur de la proposition : "j'ai connu (ou cru reconnaître) Keanu."
Tout est possible, certes. Mais non. Tout n'est pas possible.
Keanu le sait. Ou le savait. Moi, je m'interroge.
Où est-ce que j'ai rencontré Keanu, au fait ?
Je ne sais pas si vous savez combien je hais le cinéma...

#23 No. 7

No. 7

    Tlpsien +++

  • Membre
  • PipPipPipPip
  • 1 609 messages

Posté 02 novembre 2013 - 02:23

Le message christique, tendre la joue droite, manger mon corps, etc. c'est de la très haute perversion ... (quand on est une charmante ammanite ^^) encore faut-il pouvoir le comprendre ...

 

Je tiens à retirer honnêtement ce point ... c'est certainement beaucoup plus subtil que çà - bien qu'à mon sens vrai dans certain cas, celui ou le respect est déjà existant.

 

:mellow: