58 réponses à ce sujet

[AURE]

Baisers de glace

des frissons encerclent

ton sang devenu marbre

 

l’aube érafle l’indigo

des nuages brouillent tes yeux

 

le béton blesse

la buée d’un jardin

un seuil teinte tes lèvres

 

au tumulte des trottoirs

des cartons que les pieds mâchent

    

la rue appartement

que l’indifférence calfate

rature ton existence

 

ta fuite dans la morsure

de la dignité mutilée

 

te regarder sans peur

bris d’une société qui ignore

autour d’une soupe tellement dérisoire

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

[No. 7]

« Toutes les langues issues du latin forment le mot compassion avec le préfixe « com- » et la racine « passio » qui, originellement, signifie « souffrance ». dans d’autres langues, par exemple en tchèque, en polonais, en allemand, en suédois, ce mot se traduit par un substantif formé avec un préfixe équivalent suivi du mot « sentiment » (en tchèque : sou-cit ; en polonais : wspol-czucie ; en allemand : Mit-gefühl ; en suédois : med-känsla).

Dans les langues dérivées du latin le mot compassion signifie que l’on ne peut regarder d’un cœur froid la souffrance d’autrui ; autrement dit : on a de la sympathie pour celui qui souffre. Un autre mot, qui a à peu près le même sens, pitié (en anglais pity, en italien pietà, etc.), suggère même une sorte d’indulgence envers l’être souffrant. Avoir de la pitié pour une femme, c’est être mieux loti qu’elle, c’est s’incliner, s’abaisser jusqu’à elle.

C’est pourquoi le mot compassion inspire généralement la méfiance ; il désigne un sentiment considéré comme de second ordre qui n’a pas grand-chose à voir avec l’amour. Aimer quelqu’un par compassion, ce n’est pas l’aimer vraiment.

Dans les langues qui forment le mot compassion non pas avec la racine « passio – souffrance » mais avec le substantif « sentiment », le mot est employé à peu près dans le même sens, mais on peut difficilement dire qu’il désigne un sentiment mauvais ou médiocre. La force secrète de son étymologie baigne le mot d’une autre lumière et lui donne un sens plus large : avoir de la compassion (co-sentiment), c’est pouvoir vivre avec l’autre son malheur mais aussi sentir avec lui n’importe quel autre sentiment : la joie, l’angoisse, le bonheur, la douleur. Cette compassion-là (au sens de soucit, wspolczucie, Mitgefühl, medkänsla) désigne donc la plus haute capacité d’imagination affective, l’art de la télépathie des émotions. Dans la hiérarchie des sentiments, c’est le sentiment suprême.

                                                                                                                                                                                                                                                                                                              M. Kundera, l'insoutenable légèreté de l'être

 

Un texte qui m'avait beaucoup fait réfléchir sur le mot : suis-je obligatoirement limité à avoir de la compassion parce que je suis français ?

 

Sous cette question se trouve l'essentiel de la philosophie : "art de former, créer, fabriquer, inventer des concepts".

 

Car avoir de la compassion, c'est déjà se sentir supérieur - avec toute les dérives idéologiques que cela implique à la longue ...

 

Belle conclusion sinon

[serioscal]

Que le sol est aussi la mémoire du sang, oui.
Que l'éraflure, la rature, la mutilation n'effacent pas la possibilité de la caresse ? Comme il serait rassurant de l'assurer.
Hélas...
Hélas.

[No. 7]

Tu lui files 2 euros et c'est tout ... c'est beaucoup personnel que le RMI - çà lui montre juste qu'il reste un homme - malgré tout ...

 

Prends ce sac, Mendiant! tu ne le cajolas
Sénile nourrisson d'une tétine avare
Afin de pièce à pièce en égoutter ton glas.

 

Tire du métal cher quelque péché bizarre
Et vaste comme nous, les poings pleins, le baisons
Souffles-y qu'il se torde! une ardente fanfare.

 

Église avec l'encens que toutes ces maisons
Sur les murs quand berceur d'une bleue éclaircie
Le tabac sans parler roule les oraisons,

 

Et l'opium puissant brise la pharmacie!
Robes et peaux, veux-tu lacérer le satin
Et boire en la salive l'heureuse inertie,

 

Par les cafés princiers attendre le matin?
Les plafonds enrichis de nymphes et de voiles,
On jette, au mendiant de la vitre, un festin.

 

Et quand tu sors, vieux dieu, grelottant sous tes toiles
D'emballage, l'aurore est un lac de vin d'or
Et tu jures avoir au gosier les étoiles!

 

Faute de supputer l'éclat de ton trésor,
Tu peux du moins t'orner d'une plume, à complies
Servir un cierge au saint en qui tu crois encor.

 

Ne t'imagine pas que je dis des folies.
La terre s'ouvre vieille à qui crève la faim.
Je hais une autre aumône et veux que tu m'oublies.

 

Et surtout ne va pas, frère, acheter du pain.

 

                                 S. Mallarmé, Aumône

 

[le hamster]

Le texte d'Aure est très beau, et n'est pas une leçon de philosophie : tout en poésie, il n'est qu'un constat sur l'aujourd'hui (présent, société et condition humaines)

[AURE]

Merci pour vos lectures de ce poème, je n'ai pas su bien dire les choses.

Je n'ai pas d'éloquence, ni de grandes idées, c'est ma pauvreté.

[No. 7]

Ce que l'on gagne d'un coté, on le perds généralement de l'autre ...

[le hamster]

Je n'ai pas d'éloquence, ni de grandes idées, c'est ma pauvreté

 

Tu as une langue tellement riche, et tu sais tellement bien exprimer les choses dans ta poésie ; les idées, tout le monde en a : "grandes", c'est une question d'appréciation.

[AURE]

Que le sol est aussi la mémoire du sang, oui.
Que l'éraflure, la rature, la mutilation n'effacent pas la possibilité de la caresse ? Comme il serait rassurant de l'assurer.
Hélas...
Hélas.

 

Tu sais, "...la possibilité de la caresse..." c'est un rêve.

Il faut parlementer pour leur offrir une soupe, un sandwich.

Les respecter infiniment.

On ne peut les caresser que des yeux, où il faut être tout entier.

[serioscal]

On sera deux aux alcooliques anonymes Dimitri...

[AURE]

Oui, c'est peut-être pas mal la poésie)

 

Sauf qu'il a quelque chose de ne pas abouti. Une figure expressive.

 

Bon, cherchez la femme, quoi...

 

Elles sont souvent pas à hauteur des dons qu'elles ont. Et sont séduites par autre hauteur qui les enlaidi finalement.

 

Bon, je vois cela dans le poème... )

 

Pas abouti je suis d'accord en partie.

Enlaidie, je le suis de naissance, je ne peux qu'aller dans l'autre sens!

Sympa d'être passé!

On sera deux aux alcooliques anonymes Dimitri...

 

Anonymes? Tu plaisantes!

[serioscal]

Chuuuuuuut. Ce soir je suis au jus d'orange (sanguine).

[le hamster]

Je savais pas que la misogynie pouvait être poétique... ça doit être dans l'air du temps 

[serioscal]

Mysoginie, fanatisme religieux, homophobor. Pour l'instant il n'y a que le racisme que notre ami a laissé à d'autres...

[le hamster]

Arrière, Satan ! 

[serioscal]

C'est de l'orthodoxie postmoderne.

[le hamster]

(Les religions me gonflent...) 

 

[AURE]

.

Mysoginie, fanatisme religieux, homophobie. Pour l'instant il n'y a que le racisme que notre ami a laissé à d'autres...

 

Notre ami. Le sait-il seulement?

[serioscal]

A mon avis, non.
Sans parler des limaces qui l'aiment tendrement et pour qui il n'a jamais eu un regard :-(

[Dimitri et]

Mais c'est votre perversion qui vous chuchotte cela contre moi et met des pierres pharisiennes et hypocrites dans les mains.

 

C'est rigolo de se permettre la perversion et par là se dire devant le miroire que vous êtes amis de l'humanité et antifascistes. Heureusement qu'il y a Dieu qui vous montrera comment vous êtes et pas le miroire flatteur de la sorciere "Pederastie" qui mene dans l'enfer, l'amante du prince de ce monde.

 

 

Autre chose. Je pensais que Aure est un homme. Ou vous êtes une femme? Parce que dans mon commentaire je ne parlais pas de vous personnelement il me semble. Sinon si vous êtes une femme cela m'éxpliquerait pourquoi vous ne comprenez pas une chose assez évidente (mais pas pour les gâtés et présomptieux) malgré apparement votre vecu serieux....

.

 

Notre ami. Le sait-il seulement?

 

Mysoginie, fanatisme religieux, homophobor. Pour l'instant il n'y a que le racisme que notre ami a laissé à d'autres...

Faut pas mentir. Mais le rascisme vous vous reservez bien pour no 7 - c'est aussi deguelasse que l'homosexualité - les deux faces de l'hospitalité de Sodome français que je connais bien!) 

[Dimitri et]

Petite Plume  - j'aime bien - une française chez qui cette contamination de malice "française" ne se  sent pas. Souhaite de vaincre en vrai adulte et pas perverse infantile gâté avec la poésie de papier de toilette enjolivé et adouci comme des faux adultes et faux antifascistes fascistes. Que la Poésie soit la force de "djidaï" pour la petite plume. Et pas la poésie du côté obscur  lapidaire et perverse et hypocrite!!!!!)))

[AURE]

Que je sois homme ou femme quelle importance.

Il n'y a rien de pervers dans mes écrits.

 

"...Sinon si vous êtes une femme cela m'éxpliquerait pourquoi vous ne comprenez pas une chose assez évidente (mais pas pour les gâtés et présomptieux) malgré apparement votre vecu serieux...."

 

Quel macho tu fais.

[Dimitri et]

Que je sois homme ou femme quelle importance.

Il n'y a rien de pervers dans mes écrits.

 

"...Sinon si vous êtes une femme cela m'éxpliquerait pourquoi vous ne comprenez pas une chose assez évidente (mais pas pour les gâtés et présomptieux) malgré apparement votre vecu serieux...."

 

Quel macho tu fais.

Non, je ne parlais pas du tout de vos écrits, mais de votre participation dans des discussions avant.

 

Ok, c'est clair, vous êtes une femme. Même cette reaction indignée)

J'ai pris Bohémia aussi d'abord pour un homme. Et votre sensibilité poétique est feminine. Quelqu'un a parlé de vous à moi plutôt comme d'un homme sur le forum pour la prémière fois...

 

Non, je ne dis pas qu'une femme ne  peut pas comprendre. Mais que pour la sensibilité feminine des choses perverses homos sont souvent plutôt curieuses tant que cela ne vous concerne pas directement. Par contre vous criez déjà presque "au secours, macho" là où c'est pas cela, mais vous avez une experience négative...  Il faut avoir une juste balance et les poids d'or du jugement  sans vide dedans...)

[AURE]

Ok Dimitri, merci d'avoir précisé ta pensée.

[serioscal]

On n'est jamais tout à fait homme ou femme. Heureusement d'ailleurs.

[AURE]

Je suis assez d'accord avec ça.

[le hamster]

Dieu reconnaîtra les siens.

Amen.

 

Pascal, t'es dur : il commençait à se retrouver des repères, et tu fous tout en l'air avec des théories perverses, pédérastiques et pharisiennes...

Ca commençait à devenir clair pourtant : les hommes ont une âme, les femmes ne comprennent pas tout (mais c'est pas de leur faute, elles naissent comme ça... pas facile de réfléchir quand on est sortie d'une côte)

 

(Au fait : sans vouloir être scabreux, la poésie de papier toilette ça peut être utile à Sodome...  )

[serioscal]

Est-ce à dire que la vierge Marie était un homme ?

[le hamster]

Toi tu vas finir au goulag avec les Pussy Ryott

[AURE]

Mais c'est votre perversion qui vous chuchotte cela contre moi et met des pierres pharisiennes et hypocrites dans les mains.

 

C'est rigolo de se permettre la perversion et par là se dire devant le miroire que vous êtes amis de l'humanité et antifascistes. Heureusement qu'il y a Dieu qui vous montrera comment vous êtes et pas le miroire flatteur de la sorciere "Pederastie" qui mene dans l'enfer, l'amante du prince de ce monde.

 

 

Autre chose. Je pensais que Aure est un homme. Ou vous êtes une femme? Parce que dans mon commentaire je ne parlais pas de vous personnelement il me semble. Sinon si vous êtes une femme cela m'éxpliquerait pourquoi vous ne comprenez pas une chose assez évidente (mais pas pour les gâtés et présomptieux) malgré apparement votre vecu serieux....

 

Faut pas mentir. Mais le rascisme vous vous reservez bien pour no 7 - c'est aussi deguelasse que l'homosexualité - les deux faces de l'hospitalité de Sodome français que je connais bien!) 

 

Ce n'est pas du racisme Dimitri. Certains propos et/ou arguments de N°7 étaient insupportables.