Né en enfer
#1
Posté 01 novembre 2013 - 01:19
tendrement bercé de sentences délétères,
je reste près de mes père et mère,
près de ce rêve de redescendre
même lentement
en terre, entre les vers et les vertèbres desséchées de ces êtres révérés.
Je me mens, certes. Mes pertes me semblent telles !
Et cette terre percée, elle me permet de me lever,
d'entendre des gens prêcher sévèrement,
de me les représenter, même : déments, pervers.
Ces présences m'énervent. Né en enfer,
je me répète ce rêve de présence
éternelle, éternelle.
Tes lèvres tremblent ? Ce rêve
se referme. J'entends héler.
"Revenez ! Revenez !"
#2
Posté 01 novembre 2013 - 06:43
#3
Posté 01 novembre 2013 - 07:47
#4
Posté 01 novembre 2013 - 11:17
#5
Posté 02 novembre 2013 - 12:00
Ces benêts prétendent se rendre en enfer. Bref... C'est net : cette essence très chère les blesse sévèrement.
Ce texte est né de pertes telles. Le règne de l'e permet de penser l'empêchement et l'engendrement de sens en brefs segments éthérés. L'entendement est éventré, c'est net :-) Et, en même temps, l'entente s'exerce.
#6
Posté 02 novembre 2013 - 12:33
#7
Posté 02 novembre 2013 - 12:47
#8
Posté 02 novembre 2013 - 01:48
#9
Posté 02 novembre 2013 - 07:43
Eve entre lentement. René prend ses vêtements. Jess se penche vers elle et ses lèvres descendent le ventre de cette belle femme.
René est près. Le membre de Jess se tend.
Cette Hébé se rebelle : "Entendez !" Les têtes se relèvent.
Dès gens se pressent vers les êtres entremêlés. Ces gens se se délectent des scènes perverses de cette kermesse.
Eve se détend. Jess se présente en elle et René reste près.
Et René de héler les gens. "Elle est belle, cette fée ! Elle est très belle !"
Jess pénètre sévèrement Eve et se presse : "Ehr, ehr !"
Les jets de semences de Jess semblent cesser.
Lee gens se lèvent, mettent des vêtements secs.
Lentement, Eve et René referment le temple.
René descend Jess. "Décède, Jess ! Tes errements me semblent extrêmes !"
Et Eve rêve de tendresse. En même temps, rêver de tendresse en enfer, c'est dément.
Tel est le règlement de cette kermesse. Les gens nés en enfer semblent réellement fêlés, c'est net !
#10
Posté 03 novembre 2013 - 12:04
#11
Posté 03 novembre 2013 - 06:48
En enfer, les fêtes dégénèrent prestement en effet. Perrette rentre chez elle, près des prés, très belle. Le temps semble s'être lesté de perles et de verre
#12
Posté 03 novembre 2013 - 10:59
Les gens rient culottés de frais, certes, mais les sexes ont verdi.
La bile questionne les corps saturés, les pertes de terre percée.
Les perles de verre font chuter et fondre les tentatives d'argile pour revenir, revenir.
Tout se retourne, tout le temps, Perrette ne sent pas d'étreinte.
#13
Posté 03 novembre 2013 - 12:17
en elles se mêle le grès.
Les gens se détendent : Hé hé hé ! Hé hé !" Et repèrent d'excellents vêtements en vente. Ces vêtements très chers, les gens les prennent ! Les vêtements percés révèlent des sexes verts.
Perrette se sent blême près de ces scènes. Les excès de l'enfer rendent pervers les regrets de Perrette. Réellement, ses regrets et le désert se ressemblent.
Le réel se renverse, ne cesse de se renverser. Perrette ressent de telles pertes d'être ! Des spectres prennent cette femme blessée. Elle, ressent-elle cette présence en elle ?
#14
Posté 03 novembre 2013 - 10:54
#15
Posté 03 novembre 2013 - 11:41
Le chef des ventes l'entend et se met près d'elle.
- Venez, très chère ?
- T'es dément, mec ! Crève !
Et Perrette de percer le nez de René ! Et de crever le ventre de ce bête chef de vente !
René se penche, blessé et excédé.
- Tes gestes te perdent, Perrette ! J'entends me venger prestement !
Entretemps, le préfet rentre. Le préfet déteste les scènes de ce genre. René se rend.
#16
Posté 04 novembre 2013 - 09:58
...
#17
Posté 04 novembre 2013 - 11:07
#18
Posté 05 novembre 2013 - 08:43
Je regrette d'être né.
Cette terre, je pense,
me rejette et me presse de crever.
Mes vertèbres, mes nerfs,
j'en ressens les excès.
Mes pensées se perdent
en tresses de dérèglement et de
sévères pertes.
Décédé et né derechef en enfer,
les vers se délectent de mes rêves,
de ce ventre percé,
de ce nez descellé,
de cette cervelle déjetée.
Je me repens.
Je répète des gestes, les mêmes, je tente
de te préserver, entends,
des rendements pervers de cette ère éternelle
et de ses pertes : de sens,
de tendresse,
de temps et de rêve
même réel.
#19
Posté 05 novembre 2013 - 06:34
Merci.