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[willy]

L'après-midi s'allonge au lit des plus indécis lorsque le ciel devient plus claire que l'océan. L'après-midi devient un virus qui fatigue le corps comme la soif, celle dont on ne parle pas aux enfants, enflamme la gorge. En parlant de cette gorge que les tournures du langage assaisonne, jamais on en connait de si profonde et de si sournoise puisque cachée où la flamme charnelle prend vie, elle se remplit de ce que le corps peut offrire. Un après-midi s'écoute; car ses murmures d'invite aux baisers se veulent insistants dans les couloirs des draps. Plus envoûtements qu'autre chose, tel l'appel lointain de l'au-delà quand la vie part... L'après-midi est un autre dieu que l'homme n'a pas su voir.

Certes, la vie nous en apprendra d'avantage sur le peu que nous croyons savoir et sur les très innombrables questions que nous ne nous posons pas qui, cependant, sont la vérité que nos yeux réclament. Un jour peut-être lorsque l'après-midi s'éteindra nous découvrirons ce que nous cherchons inconsciemment.