NOSTALGIE
Si elle est pour toi
La terre toujours recommencée,
Si tu demeures pour elle
Le pain et le sel de ses jours,
Pourquoi veux-tu ton corps
Par mon corps épousé,
Pourquoi ces heures dérobées
Au tranchant de nos vies
Et ce bonheur incandescent
Dans l’apothéose des moissons,
Ce plaisir ruisselant
En grains dorés
Dans la houle des caresses.
Pourquoi l’azur multiplié
Par le cristal de l’âme,
Les plaintes mêlées d’extases
Et le goût de néant
Surgi dans un cri
De l’autre coté du temps.
Denise Bernhardt