Flottent le lichen et les guirlandes de lierres
Sous la tonnelle de vignes et de charmilles
L'aube orange notre balade familière
Jusqu'aux premiers étangs, où tu danses Camille
Cheminant encore sans direction précise
Hormis celle de ta peau où je m'éternise
Rien n'égale en douceur ta plume de flamant
Et tes joues que ma barbe assiège patiemment
Tes bras glissent sur mes épaules et m'assaillent
Et quand s'épanouit ta coche de corail
Se consume sur tes lèvres endolories
Un baiser d'automne d'une brève euphorie
Maintenant s'éclaire le haut de ton museau
Notre pas de deux se ralentit en présence
D'un vieillard voûté sur sa canne de roseau
Ainsi s'interrompent nos instants de plaisance.