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Je vous parle d'1 muse ________?


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15 réponses à ce sujet

#1 Curare-

Curare-

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Posté 15 novembre 2013 - 10:32

 
__La muse recluse__
 
Il disait que ses mots étaient si caresseurs
Elle ouvrait l'abysse sur sa funèbre engeance 
Ils repoussaient l'ego de serments d'allégeance 
En tentant de survivre aux cloportes voyeurs_

Il disait 'j'ai confiance' à l'instant enjôleur 
Qui n'était que défiance à distraire cet ange
Elle priait --Parle moi-- pour bercer sa douleur 
D'être née sans tendresse et de survie étrange

Il disait de croire pour s'unir au néant _
Pourquoi l'éterniser dans ce don clairvoyant
Cette muse altérée de rature oulipienne

Elle savait qu'il serait son fugace soleil
Enfui dans les Enfers à jamais sans éveil
A cet acte manqué, elle ne fut jamais sienne-

 

 

Il y a 1 an

 

(1 retour sur la forme et le fond si ça vous ha muse !)  



#2 No. 7

No. 7

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Posté 15 novembre 2013 - 11:48

Ton poème est hermétique ... qui est "il", qui est "elle" ?

 

Pour le puriste, pas de "e" muet à la césure comme vers 2 ou 9 - et aussi 11

 

Vers de 11 pieds : 4

 

Vers de 13 pieds : 7 - 12 -14

 

Si tu veux augmenter la dynamique de ton poème et "casser" la rime, essaye d'alterner aux noms et adjectif des verbes (conjugués ou non).

 

Ça reste un critique gentille - ce que tu écrit est plutôt agréable à lire ;)



#3 Curare-

Curare-

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Posté 16 novembre 2013 - 10:37

Bonne analyse ma foi -

On va laisser le 'e' des césures 

La prosodie se doit d'évoluer comme les lois -

Rien n'est figé sur cette terre 

Surtout pas le langage 

Le vers bancal en revanche, 

Voilà - c'est rectifié - avec 1 césure :) 

 

Merci Sir Seven- 

Bon matin à vous -

 

Ps : ____ le ''elle'' et puis le 'il'___

 

 

J'ai rajouté le titre -

Elle : c'est la muse,

Lui :  le chercheur de lumière .

 

Merci de l'avoir commenté -  



#4 M. de Saint-Michel

M. de Saint-Michel

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Posté 16 novembre 2013 - 01:56

Si je peux me permettre:

Le second quatrain est construit sur des rimes croisées (abab) et non embrassées (abba) comme il se doit pour un sonnet - et comme est écrit le premier...

#5 No. 7

No. 7

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Posté 16 novembre 2013 - 01:59

Heredia a déja fait çà - leconte de lisle aussi ...

Quand le Titan roula des voûtes immortelles,
Foudroyé par le bras du Kronide irrité,
Les pleurs ne mouillaient point ses farouches prunelles.
Il se sentait vaincu, mais toujours indompté.

Sous l’ongle du vautour à ses flancs incrusté,
Il amassait en lui les douleurs fraternelles,
Et gardait sur son front, meurtri de grands coups d’ailes,
L’espoir de la vengeance et de la liberté,

Nous subissons encor cet antique supplice.
Mais nous n’attendons plus la trop lente justice :
Héraklès ne vient pas, cаr il n’est plus de Dieux.

Et nous sentons pesеr sur notre âme écrasée
Toute une mer de honte, et l’ardente rosée
De l’honneur révolté ruisselle de nos yeux.

                            

                                    J.-M. de Heredia,  Promethée



#6 M. de Saint-Michel

M. de Saint-Michel

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Posté 16 novembre 2013 - 02:07

Oui, mais dans ce cas-là, on parle de sonnet "irrégulier"...

#7 No. 7

No. 7

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Posté 16 novembre 2013 - 02:58

@ M., oui mais d'un autre coté, la règle n'est pas sans possibilité d'évolutions - tant que cela reste dans les limites du convenable ... un filet un peu élastique quoi !

 

@ Curare : mais ta muse est "physique" ?



#8 M. de Saint-Michel

M. de Saint-Michel

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Posté 16 novembre 2013 - 06:49

@ M., oui mais d'un autre coté, la règle n'est pas sans possibilité d'évolutions - tant que cela reste dans les limites du convenable ... un filet un peu élastique quoi !
 
@ Curare : mais ta muse est "physique" ?

Certes...

#9 Curare-

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Posté 17 novembre 2013 - 08:32

Elle reste virtuelle me semble-t-il,

Le chercheur de lumière aussi - 

 

On va le laisser tranquille - ce sonnet - irrégulier - donc - 

 

Je vous souhaite une belle nuitée sur la Terre, Terriens,

Ce soir, la lune souriait lorsque je rentrais de Lyon __ 



#10 Ecrisseme

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Posté 21 novembre 2013 - 03:00

On dirait la transposition mythologique de la simple rencontre de deux êtres d'ici, devenu pour l'occasion Ange et Demon. Mais j'aime bien ce principe de métamorphoser une situation réelle et de la sublimer pour en faire une sorte de légende.

 

Le style me plaît en tous cas, le vocabulaire, la matière est belle, mais comme dit plus haut c'est peut-être un peu trop hermétique même ne serait-ce que pour ressentir le poème.

 

Et pour la forme là je suis d'accord aussi avec ce qui s'est dit, je trouve dommage de ne pas aller vers une poésie plus libre OU de ne pas respecter toutes les règles essentielles du vers régulier. Pourquoi suivre bêtement la structure du sonnet si on ne respecte même pas le rythme classique? C'est comme une partition dont les mesures ne seraient pas au bon endroit, ce ne me semble pas naturel à lire.

 

Malgré tout ça, je lève le pouce, parceque l'essence du texte m'a paru belle et noble.



#11 Curare-

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Posté 21 novembre 2013 - 09:55

Mystérieux Ecrisseme surgit dans la nuit de nulle part

pour éclairer de Lumière la noble poésie 

Avec recul

Je n'y vois que vanité et vacuité ___

Fuir à nouveau dans la profondeur de l'infernale 

Abyssale noirceur

Ce soir

Et

Toujours__  

 

(1 cri poétique sans prose 1 pause à la Lorand Gaspar vous connaissez ? )

 

 

Voici : pour vous - 

 

''____Je regarde la nuit
les nuances infinies du soir
 
j'écoute le silence
les plis infimes de l'eau
que j'apprends à traduire
ce ne sont pas des mots
des sons simples rougis
sur l'enclume de l'air__
 
je regarde longuement la nuit
écoute ce qu'on appelle silence.
Et ce n'est que façon de parler 
 
mais comment le dire sans les mots?____"
(Derrière le dos de Dieu). 


#12 Ecrisseme

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Posté 21 novembre 2013 - 10:21

Voyez-y ce qu'il vous plaira. Mais je ne suis qu'un curieux qui a suivi un malheureux tweet jusqu'à ce site et qui a donné ses impressions sur sa lecture.

 

Je répondrai seulement aux très doux mots de Mr Lorand Gaspar par ceux de Oscar Miloscz

 

BRUMES

Je suis un grand jardin de novembre, un jardin éploré
Où grelottent les abandonnés du vieux faubourg ;
Où la couleur misérable des brumes dit : Toujours !
Où le battement des fontaines est le mot : Jamais…
— Autour d’un buste ridicule qui médite,
(Marie, tu dors, ton moulin va trop vite),
Tourne la ronde des désespoirs du vieux faubourg.

Entendez-vous la ronde qui pleure, dans le jardin noyé
De brume aveugle, au fond du vieux faubourg ?
Pauvres amitiés mortes, burlesques amours oubliées,
O vous les mensonges d’un soir, ô vous les illusions d’un jour,
Autour du buste ridicule qui médite,
(Marie, tu dors, ton moulin va trop vite),
Venez danser la ronde noire du vieux faubourg.

La brume a tout mangé, rien n’est gai, rien n’irrite,
Le rêve est aussi creux que la réalité.
Mais dans le parc où vous avez connu l’été
La ronde, la ronde immense tourne, tourne toujours,
Amis que l’on remplace, amantes que l’on quitte…
(Marie, tu dors, ton moulin va trop vite…)
Je suis un grand jardin de novembre, au fond d’un vieux faubourg.

 

 

Bonne nuit.



#13 Curare-

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Posté 21 novembre 2013 - 10:50

Merci - 

Je ne connaissais pas - 

Je parlais de mes poèmes lorsque je pensais 'vanité et vacuité' 

pas de votre commentaire que j'ai apprécié et ce dont je vous remercie -

 

Belle nuitée sur notre si belle Terre (qu'il nous faut protéger) -à tous - 



#14 Ecrisseme

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Posté 21 novembre 2013 - 11:00

Les deux interprètations m'avaient éffleurées. Mais mauvais fut mon choix, comme souvent.

 

Mais quelque part c'est forcément vaniteux de laisser un commentaire, de dire, j'aime ceci mais je n'aime pas ceci celà. De quel droit peut-on ne pas aimer, tout et infiniment?

 

Bref! Retournons à la nuit...  Shhhtttt....



#15 Curare-

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Posté 21 novembre 2013 - 11:09

Elle porte conseil parait-il - sourire -

Tout se dissout dans 1 rêve

(si on apprend) - 



#16 M. de Saint-Michel

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Posté 21 novembre 2013 - 11:28

Voyez-y ce qu'il vous plaira. Mais je ne suis qu'un curieux qui a suivi un malheureux tweet jusqu'à ce site et qui a donné ses impressions sur sa lecture.
 
Je répondrai seulement aux très doux mots de Mr Lorand Gaspar par ceux de Oscar Miloscz
 
BRUMES[/size]
Je suis un grand jardin de novembre, un jardin éploré
Où grelottent les abandonnés du vieux faubourg ;
Où la couleur misérable des brumes dit : Toujours !
Où le battement des fontaines est le mot : Jamais…
— Autour d’un buste ridicule qui médite,
(Marie, tu dors, ton moulin va trop vite),
Tourne la ronde des désespoirs du vieux faubourg.[/size]

Entendez-vous la ronde qui pleure, dans le jardin noyé
De brume aveugle, au fond du vieux faubourg ?
Pauvres amitiés mortes, burlesques amours oubliées,
O vous les mensonges d’un soir, ô vous les illusions d’un jour,
Autour du buste ridicule qui médite,
(Marie, tu dors, ton moulin va trop vite),
Venez danser la ronde noire du vieux faubourg.[/size]

La brume a tout mangé, rien n’est gai, rien n’irrite,
Le rêve est aussi creux que la réalité.
Mais dans le parc où vous avez connu l’été
La ronde, la ronde immense tourne, tourne toujours,
Amis que l’on remplace, amantes que l’on quitte…
(Marie, tu dors, ton moulin va trop vite…)
Je suis un grand jardin de novembre, au fond d’un vieux faubourg.[/size]

 
 
Bonne nuit.


Milosz: un immense poète!