Grande et vide,la ville brille,
chaos de pierre et de métal
le jour se perd dans les charmilles
aux façades de noir cristal ;
quand je marche dans la ville
impressions d'être seul
les grands murs gris me semblent hostiles
les lambeaux du ciel,un linceul ;
ici, pas de chaleur humaine,
la liberté est carcérale
partout en vain je peine
à trouver une main amicale ;
froides théories d'architectes
les barres maculées sont rigides
et mettent au monde des insectes
de leur corps blanc frigide ;
entre le silence et l'ennui
les murs blêmes dorent leur crasse
les rats les couvrent la nuit
de graphes entre les trains qui passent.