Corps de silence
Comme le bruit se répercute
Ce soir,
Comme sonnerait un uppercut
D’espoir,
Un fumet entrelacé
D’enzymes,
Un reflet enraciné
De rimes…
Des bruits, des sons,
Des murmures solides
Sonnent vagabonds
Comme enrobés de vide.
Clameurs, glaçons
Qui jamais ne s’évident
S’envolent au fond
D’un écho apatride.
Sillonnés de couleurs
Et de parfums acides,
Des sourires et des pleurs
Se volument candides.
Qu’entre rire et malheur
Sont les mots qu’on se livre
Se grisent de candeur
Et soudain s’équilibrent.
Au milieu de tous ces bruits
En vol libre,
Un enfant s’agrandit
Et s’enivre
De ce flot de paroles
Abandonnées au fil
De ses années d’école
Qui s’effilent…
Reste collé aux cils
Un souvenir repu,
A nos oreilles sensibles
Un sifflement aigu,
A nos doigts si agiles
Une corne fendue
Et au fond de nos villes
Un corps de silence nu.
:oj Ler@miou