Une histoire se termine
Dans le jour qui décline
Un amour tellement fragile
Disparu en un battement de cil
Une terreur indicible
Une romance impossible
Soudain une vie s’éteint
Les efforts ne furent pas vains
Les ennemis se retirent
Sa fille ne pourra plus le lire
Tombé sous le ciel étoilé
Sous la belle cité écroulée
Il ferme les paupières
Sous le fracas du fer
On ne peut rien y faire
Que voulez-vous, c’est la guerre !
Des papiers éparpillés
Dispersés par le vent
Ecrits par des mains d’enfant
Ne reste plus que le sang
Chevalier d’autrefois
Tu aurais pu être Roi
Toi qui ce jour te sacrifias
Qui s’en souviendra ?
La pluie telle des larmes
Vient éteindre ta flamme
Tu aurais voulu encore voir ta famille
Dire je t’aime à ta femme et ta fille
Les guerriers sont partis
Détruisant la magie
Les terres ancestrales
Sont tombées sous le Mal
Le vent amène des cris
Au moins ils sont en vie
Et toi bel endormi
Où t’es-tu enfui ?
Tu as combattu avec honneur
C’est marqué dans ton cœur
Alors qu’enfin l’on te soulève
Tu t’évades dans tes rêves
Chez toi tu n’entreras plus
Toi chevalier, soldat inconnu
Cela fait longtemps que tu es tombé dans le gouffre
Et encore plus que tu as rendu ton dernier souffle
On t’érigea une statue
On t’appela : l’inconnu
Ta famille elle-même disparut
Mais ces gens passant dans la rue
Evitent ton regard de pierre
Car à présent sur cette terre
La guerre et tous ses blessés
Sont bien restés dans le passé
Mais qu’on en pense que cela peut recommencer
On prie pour être mort ou ne jamais être né
Sous le jour qui décline
Et la pluie qui t’abîmes
La statue que tu es devenue s’anime
De la guerre tu n’es plus la victime
Tu marches dans les rues
Mais personne ne t’a vu
Toi soldat inconnu
Qui ne nous a jamais déçus
Tu attends encore que passe quelqu’un
A qui tu puisses enfin confier ton chagrin
Alors un enfant arrive soudain
Dans la nuit il dit : prends-moi la main !
Un enfant et une statue dans le soleil couchant
Deux êtres si différents mais pourtant,
Ensemble ils rappelleront au monde le pire
Ces erreurs du passé qu’il ne faut jamais reproduire