A la Lune
C'est comme si dans la vie il y avait deux fées.
Une fée carabosse et une si belle fée magique.
La nuit, au-dessus de la boîte de nuit,
Milieu de la jungle des sexes opposés et des tenues sexy,
La Lune plane bien plus haut que cette course carnassière.
Sur le pied du noctambule, sortant de là, accompagné d'une inconnue quelque peu libertine,
Un rayon de Lune, sur sa chaussure, vient terminer sa course.
Il y a deux sortes de fée dans la vie,
Celle qui pense que toute cette mauvaise réputation des hommes-animaux se reproduisant sans vergogne, ces loups, et cette danse, certes un peu macabre, sont plus beaux que l'amour lui-même,
Et il y a cette fée sage, qui plane au-dessus de toute cette comédie grotesque, celle qui a le regard éternel et pur sur cette société d'hommes et de femmes célibataires en pleines élucubrations nocturnes,
La fée magique, la bonne fée de ton baptême, ne voulant que ton bien, posant son regard, celle qui te regarde sans que tu le sache, sans rien oser dire, quand, ivre de jeunesse, tu te fourvoie avec une rencontre éphémère, et qui t'aime patiemment en secret depuis la nuit des temps.
C'est comme si dans la vie il y avait deux fées.
Une fée carabosse et une si belle fée.