Museau fin et pointu, pas léger, l'oeil vif,
Arpentant les sous-bois, glissant entre les feuilles,
Madame Hérissonne, quelque peu polissonne,
Cherchait un compagnon, pour fonder un foyer.
Le joli trot'-menu, parcourrait sans relâche,
Depuis longtemps déjà, vallées, champs et montagnes.
Point de joli compère, de digne partenaire,
Désespérée et triste, elle allait renoncer,
Quand soudain elle croisa, au détour d'un chemin,
Un félin tout tigré, fort et fier il est vrai.
La belle fut charmée, et rentra ses piquants,
Voulant se faire belle, s'efforçant de lui plaire.
Le bellâtre moqueur, railla sa carapace,
S'éloignant méprisant, de la dame éplorée.
Ce récit bref et triste, nous rappelle à raison,
Qu'hérissons et chats teignes, ne font pas bon ménage.