Le premier pas
La télé noir et blanc passe un film ahurissant
Alors qu’enfin se pose un module lunaire.
Apollo alunit, soulevant la poussière,
Et le monde frissonne en voyant cet instant.
Silence solennel lorsque s’ouvre la porte,
Révélant Neil Armstrong, dans sa combinaison,
Qui sort ému et fier, mais avec précaution,
Poser son pied botté sur cette lune morte.
Le ciel paraît glacé, au clair de notre Terre,
Observé de la Mer de la Tranquillité.
« Un petit pas pour l’homme, un bond pour l’Humanité »
Annonce enfin Armstrong d’une voix forte et fière.
La course à l’espace contre les Soviétiques
Fut ce soir-là gagnée par les Américains
Et, devant leurs télés, six cents millions d’humains
Vécurent en direct un instant historique.
Je dormais sagement, ayant deux ans à peine,
En l’an soixante-neuf, ce vingt et un juillet.
D’autres hommes, depuis, ont fait le long trajet
Pour fouler le sol gris de la lune lointaine.
Charlie Duke y laissa sa photo de famille
Lorsqu’en soixante-douze il y vint à son tour,
Faire des relevés, travailler quelques jours.
Ils y seront longtemps, lui, femme, fils et fille.
Le dernier astronaute à fouler la poussière,
Ce fut Gene Cernan, de l’Apollo dix-sept.
Qu’en penserait Kennedy, qui lança le concept
Disant que « l’espace est la dernière frontière » ?
Tournant vers l’avenir sa vision politique,
Il savait que le ciel marquerait le futur ;
Qu’en conquérant l’espace au-delà de l’azur,
Il ouvrait un nouveau chapitre à l’Amérique…
20 octobre 2013
En préparation d'un atelier
« Voyage dans l’espace »