La nuit m'enveloppait d'un silence paisible,
Comme pour panser les plaies de ce corps trop vieux.
Le temps avait oeuvré, diligent, redoutable,
Me guidant lentement vers ceux qui m'étaient chers.
Les paupières scellées, je fuyais ce présent,
La cruelle pitié, l'amère indifférence.
Le passé rassurant, cet océan de vie,
Hébergeait mes pensées, brisant leur solitude.
Elles pouvaient y voguer, en toute liberté,
Et butiner graciles, l'iris de tes yeux.
Elles effleurent et caressent, le satin de ta peau,
Puis se posent un instant, dans le creux de ta main.