Les huit portes du paradis
I.
De tes faubourgs j’ai été une broderie
Le musée de mon art d’être est assujetti
A ces bruissements de ruines latines d’ancêtre
De songe est la belle bourgade d’une vile lettre
II.
Au coude du Rhône je m’abreuve d’une liqueur
Car le temps passé ici est source d’affleure
Mon esprit est un spirituel alcoomètre
Autant que ces étendues sont d’idées champêtres
III.
Du haut de cette tour le paysage est mirage
Car les sinueux sommets nous tiennent en otage
L’agora est délivrée au dithyrambique comptoir
Ou elle exprime toute son authenticité à sa gloire
IV.
Martigny m'a appris où était ma patrie
Même si exponentiels sont ses nouveaux soucis
Ma terre d’apprentissage restaure mes humbles plaies
Car on devient malgré nous ce qu’il s’y créait
*le nom de Martigny en latin d'origine gauloise "octodurus" veux dire : les huit portes