Le baume doré qui détoure mes extrémités,
Qui recouvre mon scindé-cœur,
Déposé là pour longtemps par les larmes azulis,
Danse sur le nacre acquis sans une peur
Pour recouvrir les autours de ta peau.
Alizé et tornade fusionnent un instant au revers de ta paume,
L'ivoire jaillit,
Geyser du sol pour irradier ton sourire.
Les anges égarés, réfugiés dans ta chevelure,
Les ronces d'été comme impulsion de tes mots,
Ta fougue expulsée comme des milliers d'or-augures
S'enlacent sans détour sur les contours de ton âme.
Tes yeux soleil détournés du droit chemin,
Attirés sans cesse par les merveilles du bas-coté,
Sans arrêt étirés, épanouis de plaisirs du présent
Semblent vivre au futur, fleur éblouie se glissant
Vers le monde des vivants, dans le cercle des brûlants.
Les immenses piliers de ton palais, cascades de brûlures,
Fragiles, semblables au immersions des tracas,
A jamais destinés au creux d'Ingres de mes bras,
Ne seront que granit sans l'amour insufflé.
Les creux sombres de la houle vibrante du refrain
Crépitent bien souvent dans la silhouette du miroir,
Et sans l'aide des butins récoltés en chemin,
Ne serais comble qu'un fantôme oublié,
Qu'un fantôme laissé choir.