Toi qui en vie me maintiens,
contre vents, et contre marées,
ne t’en va jamais trop loin,
sans toi, je suis exilé,
toi qui m’apportes le bleu
du ciel, le brillant du soleil,
exauce cet ardent voeu :
demeure à proximité.
Sans toi, ma vie est captive
du maelström des années ivres,
et tout mon destin me semble
n’être plus que chose exsangue.
Tu veilles sur mon sommeil,
et, sur l’aile de ton âme,
je voyage en des contrées
à tout le moins sidérales !
Au réveil, ma vie a le sens
que tu lui as prodigué,
et, au long de la journée,
je suis dans ta transcendance !
Extrait de Nous serons tels des soleils/Luxeuil-les-Bains/1982