J'écris le vide qui me remplit
Et ma douleur qui se met en cage
J'écris en regardant les nuages
Qui me parlent de toi comme si...
Comme si tu allais venir demain
Déposer sur mes lèvres endormies
Le baiser qu'on a laissé à la nuit
Pourvu que longtemps elle en prenne soin
J'écris ton absence dans le vide
Et la cage remplie de douleur
J'écris sans connaître la couleur
D'une terre à jamais trop aride
Dans le creux de nos vies
Je range en silence
Les mots que tu ne dis plus
J'écris le murmure du vent
Qui porte à mon coeur
Entre mes mains comme un lambeau
Ta voix ruisselant sur ma peau
Les mots que tu ne dis plus
Je les range dans tous les sens
J'écris le murmure du vent
Qui coule sur ma peau
Et ronge la pierre
Le trop bruyant silence
Au parloir de nos vies
Je mets à l'abri les mots
Que tu ne dis plus
Et je t'écris
Je voudrais te dire que la nuit ne tombera jamais sur nous
Je t'écris d'un monde qui n'existe pas
Et pourtant, dans ce monde là,
Règne un mouvement perpétuel
Un pendule sans artifice
Qui brille dans la nuit
Au rythme lent du songe
J'occupe mon esprit
Je t'écris d'un monde qui n'existe pas
A la frontière d'un pays que j'ai tracé pour toi
Où plus rien ne prend racine
Le pays est désert
Mais ne t'en fais pas
Je le peuplerai de toi
Au rythme lent du songe
Qui me prend dans ses bras
Je t'écris d'un monde qui n'existe plus
Je crois bien que je suis la seule à le voir