A la vie il tirait la langue,
A l'école il montrait les dents
Et ce n'est pas sans tourments,
Que la rage à sa bouche coulait.
L'école est un berceau
Où l'on gave des clones
D'une substance immonde,
Qui empêche de voir le monde.
Elle néglige les travaux manuels
De notre bon vieux temps.
Elle apprend à savoir,
Mais n'apprend pas à faire.
Un papier annonce la fin,
D'une oppression et du dédain
Que tous ressentent mais ne comprennent :
Papier qui oblige à y retourner.
Que fait-elle des mauvais clones ?
Elle les met sur un trône ?
Ils se croient rois, ils se croient beaux
Et se retrouvent détrônés comme des sots.
Le temps n'y connait pas de pause,
Aussi long et imprévisible qu'un poème en prose.
La fenêtre aspire les âmes,
Des corps qui errent et que l'on blâme.
On apprend dans les règles
La liberté d'expression,
L'esprit critique d'une certaine façon.
L'école est une condamnation.
L'on ne choisit pas
D'être des pantins
Mais, ces malins-là,
Nient la présence de fils.
Alors pour qui travaillons-nous ?
Ci ce n'est pour l'Etat ?
Qui veut une armée de fous,
Ou de moutons du roi.
Regardons la chose,
D'un oeil peu aveugle,
Ecoutons de l'oreille,
Ce que sous-entendent les mots.